La réforme des bourses étudiantes en France prévoit une augmentation de 37 euros par mois pour tous les échelons, permettant à 35 000 étudiants supplémentaires de bénéficier de ces aides dès la rentrée. Faut-il se réjouir de cette mesure ou y voir des limites?
Bourses étudiantes : une hausse historique annoncée pour septembre 2023
Une revalorisation historique des bourses étudiantes
La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé une hausse significative de 37 euros par mois, et donc 370 euros par an, des bourses étudiantes, représentant plus de 500 millions d'euros supplémentaires. Cette augmentation, la plus importante depuis 10 ans, s'inscrit dans la lutte contre la précarité étudiante et dans un contexte de mobilisation des jeunes contre la réforme des retraites.
Les 35.000 nouveaux bénéficiaires pourront profiter d'un gain annuel de 1.450 euros de bourse, versée sur 10 mois, ainsi que d'autres avantages tels que l'exonération des frais d'inscription et de la CVEC, des repas à 1 euro et la priorité pour un logement CROUS.
Des effets de seuil à neutraliser
Par ailleurs, 140.000 étudiants, soit 20% des boursiers en 2023, verront leur échelon de bourse augmenter, en tenant mieux compte de leur situation familiale. Le ministère de l'Enseignement supérieur espère mettre fin aux effets de seuil grâce à ces mesures. La hausse va de 66 euros à 127 euros par mois. Ainsi, à la rentrée 2023, aucun étudiant ne devrait voir sa bourse diminuer d'un montant supérieur à l'augmentation des revenus de ses parents. Cette première étape de la réforme des bourses sera suivie d'une deuxième en septembre 2024.
La concertation avec les syndicats étudiants représentatifs au niveau national se poursuit jusqu'à l'été, afin de continuer à construire les évolutions structurelles du système de bourses. Certaines revendications, telles que la création d'une allocation universelle d'études, restent à discuter. Cette augmentation des bourses étudiantes constitue une bonne nouvelle pour les étudiants concernés, qui verront leur situation financière s'améliorer. Toutefois, il est important de souligner que cette mesure ne résout pas tous les problèmes liés à la précarité étudiante.