La tonne de cacao atteint des sommets à la Bourse. Désormais, elle coûte plus cher qu’une tonne de cuivre. Du jamais-vu et des répercussions à venir sur le prix du chocolat dans les rayons des supermarchés dans les prochaines semaines.
Bourse : le cacao plus cher que le cuivre
Le prix de la tonne de cacao explose à la Bourse
À la Bourse, le cacao, cet ingrédient essentiel de nos chocolats de Pâques, atteint des sommets de prix, surpassant même la valeur du cuivre. À l'approche des célébrations pascales, la nouvelle a de quoi surprendre. L'augmentation fulgurante des cours du cacao, passant de 6 000 dollars la tonne en début d'année à plus de 10 000 dollars désormais, marque un tournant historique. Cette envolée des prix, la plus significative depuis les années 70, n'est pas le fruit d'une inflation ordinaire. Elle découle plutôt d'un déséquilibre flagrant entre offre et demande sur le marché international et à la Bourse.
Ce phénomène s'explique notamment par des conditions climatiques défavorables en Afrique de l'Ouest, principal bassin de production de cacao. La Côte d'Ivoire et le Ghana, à eux deux, alimentent près de 60 % de la production globale. Pourtant, les récentes pluies abondantes et le manque d'ensoleillement ont engendré des maladies dévastatrices pour les cultures de fèves, rendant le précieux cacao plus rare, donc plus cher.
Conséquence directe sur les prix en rayon
Les répercussions de cette hausse sur les consommateurs ne se feront sentir que progressivement, avec un décalage estimé entre six mois et un an. Néanmoins, certaines grandes marques, à l'image de Lindt, ont déjà réajusté leurs tarifs, anticipant les effets de cette escalade. Ce contexte est également marqué par l'activité spéculative de fonds d'investissement. Cela contribue à la volatilité des prix.
Conséquence directe de cette explosion du cacao, le prix du chocolat va exploser dans les prochains mois. Selon l’UFC-Que Choisir, les prix ont déjà plus augmenté sur 1 an que la hausse moyenne des produits alimentaires. Des augmentations de 8 % à 11 % sur les différents chocolats de Pâques. L’UFC-Que Choisir estime qu’elles sont injustifiées.