L’UFC-Que Choisir monte au créneau contre une proposition de loi qui rendrait les abonnements de réparation comme Darty Max éligibles au bonus réparation. Un enjeu majeur pour les consommateurs et le marché de la réparation, où des questions de transparence et de concurrence équitable se posent.
Bonus réparation : l’offre Darty Max va trop en profiter selon l’UFC
Le bonus réparation : une opportunité commerciale ?
Darty Max, le service d'abonnement à la réparation lancé par le groupe Fnac-Darty, fait parler de lui. En effet, avec un coût d'abonnement mensuel oscillant entre 9,99 € et 19,99 €, il s’affiche comme une solution tout-en-un pour la réparation d'équipements ménagers. Mais est-ce réellement un bon plan pour les consommateurs ? Le gouvernement semble le croire et envisage de rendre ce type d’offre éligible au bonus réparation. « Une véritable hérésie », s’insurge l’UFC-Que Choisir. Selon l'association, cette mesure pourrait en effet transformer une aide censée encourager la réparation en une simple subvention à une stratégie commerciale déjà bien rodée.
Le bonus réparation a été conçu comme un coup de pouce financier pour inciter les gens à réparer leurs appareils hors garantie dans des ateliers labellisés. Le risque, si Darty Max devenait éligible, serait de voir cet argent financer non pas des réparations concrètes, mais les abonnements eux-mêmes. « C’est un détournement de fonds publics au profit d'une seule entreprise. Le bonus pourrait finir dans les caisses de l'entreprise, marginalisant ainsi les petits réparateurs indépendants », alerte l'UFC-Que Choisir.
Darty Max : les controversent s'intensifient
Les problèmes ne s'arrêtent pas là. Des clients ont rapporté avoir été induits en erreur par des vendeurs malhonnêtes lors de la souscription à Darty Max. Non seulement les clauses du contrat ne sont pas toujours claires, mais certaines personnes ont été poussées à signer sans même lire les détails. « La manière dont le contrat est présenté est trompeuse. On nous fait croire à des avantages qui n'en sont pas », s'indigne un consommateur. Les plaintes sont nombreuses et jettent une ombre sur la réputation de l’offre.
Face à cette situation, l'UFC-Que Choisir ne reste pas les bras croisés. Elle presse le gouvernement de revoir sa copie et de ne pas rendre les abonnements de réparation éligibles au bonus. De plus, elle réclame l'instauration d'un droit de rétractation pour les abonnements souscrits en magasin, un droit pourtant basique en matière de vente à distance. « Les consommateurs doivent avoir le choix et le temps de la réflexion. On parle ici de sommes d'argent considérables qui engagent sur du long terme », conclut l'association.