Encore un problème pour Boeing. Décidément, l’avionneur américain enchaîne les déconvenues depuis plusieurs années. Cette fois, la certification du 777X est en pause, la faute à un défaut sur une pièce.
Boeing : après un nouvel accroc, l’avionneur suspend la certification du 777X
Un nouveau problème pour Boeing
Boeing vient de suspendre les vols d'essai de son 777X, après avoir identifié des microfissures sur les « thrust links ». En clair : des biellettes en titane essentielles à la structure de l'avion. Ces composants sont conçus pour transférer une partie des contraintes mécaniques produites par la poussée du moteur vers l’arrière de l’appareil. La défaillance découverte sur ces pièces critiques force Boeing à immobiliser les trois avions destinés aux tests de certification, retardant ainsi une fois de plus l'échéance de l'entrée en service du 777X.
Initialement prévue pour 2020, l'entrée en service du 777X a été repoussée à plusieurs reprises. Désormais, l’avionneur table sur 2025. La certification de cet avion, qui vise à devenir le plus grand biréacteur opérationnel au monde, dépend de la résolution des problèmes techniques rencontrés lors des essais en vol. Boeing annonce que les pièces défectueuses seront remplacées. Cependant, aucune précision supplémentaire n'a été donnée quant à la durée d'interruption des vols. Pour le moment, l'avionneur a déjà vendu 50 exemplaires de ce modèle, mais les clients devront encore patienter.
Répercussions sur Boeing et stratégies de redressement
Le nouveau PDG de Boeing, Kelly Ortberg, qui a succédé à Dave Calhoun en août 2024, se trouve confronté à la difficile tâche de restaurer la confiance dans l'entreprise. Ortberg reconnaît les nombreux défis à surmonter pour redresser l'image de Boeing, tout en exprimant un certain optimisme pour l'avenir. L'entreprise a réussi à enregistrer de nouvelles commandes, notamment lors du salon aéronautique de Farnborough, ce qui offre un répit économique temporaire.
Les difficultés actuelles de Boeing s'inscrivent dans un contexte de multiplication des incidents, tant dans la production que dans les tests de ses appareils. Ces problèmes conduisent à des pertes financières significatives, exacerbées par des livraisons en baisse et des coûts supplémentaires liés à la correction des défauts. Au deuxième trimestre de 2024, l'avionneur a enregistré une perte nette de 1,44 milliard de dollars, dépassant les prévisions des analystes.