Le salon Fine Arts Paris La Biennale s’expose au Carrousel du Louvre jusqu’à dimanche 13 novembre 2022, le retour à la Biennale historique à ne pas manquer.
Art : La renaissance de la Biennale
La Biennale de Paris fut pendant longtemps la plus prestigieuse foire d’art classique au monde. Inaugurée en 1959 par André Malraux et domiciliée depuis 1962 au Grand Palais, elle resta la référence dans le monde de l’art, à côté de quelques autres rares manifestations du même niveau, comme la TEFAF à Maastricht. Mais les conflits éclatèrent en milieu des années 2010, nous en avons parlé en 2018, et plusieurs salons concurrents apparurent. Un vrai gâchis.
L’année dernière, la Biennale, limitée aux objets d’art, s’exposait au Grand Palais éphémère, tandis que Fine Arts Paris, dédiée aux tableaux, trouvait sa place au Carrousel du Louvre. Il faudrait que les deux salons fusionnent, disions-nous dans notre article de l’année dernière. Nous avons été entendus ! C’était logique après tout, et désormais, le salon « Fine Arts Paris La Biennale » réunit les deux manifestations afin de recréer la Biennale historique, excellente nouvelle. Il est prévu un retour au Grand Palais en 2024, après sa rénovation, ce sera le retour aux sources.
On ne manquera pas d’aller y faire un tour, en appréciant que le prix d’entrée soit de 20 euros seulement, pour un salon d’un tel niveau. Signalons quelques œuvres qui ont retenu notre attention, comme les atlas anciens de Daniel Crooch Rare Books, les magnifiques Brueghel de la galerie De Jonckheere, les sculptures asiatiques de la galerie Hioco, les ruines antiques de Guardi (plus connu pour ses tableaux de Venise) à la galerie G. Sarti, un baptême du Christ datant de 1310 à la même galerie, un incroyable tableau de Carlo Bonavia intitulée L’incendie et mariant admirablement les couleurs à la Galerie Perrin, de très belles natures mortes chez Didier Aaron, un superbe cabinet décoré en pierres dures à la Galerie Léage, un autre cabinet, provenant de Lima au Pérou, sur le stand Steinitz, entièrement redécoré du sol au plafond, de magnifiques horloges (avec montgolfières, un char de Mercure), chez Pascal Izarn.
À faire, durant ce week-end de trois jours à Paris.