La Banque Centrale Européenne ne va pas baisser ses taux directeurs. Cependant, la situation pourrait évoluer dans les mois à venir. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, mise sur du changement à partir du printemps.
BCE : les taux directeurs ne baissent pas, rendez-vous au printemps
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Publié le 8 mars 2024 à 13h30
4%Pour le moment, la BCE maintient ses taux directeurs à 4%.
La BCE ne revoit pas à la baisse ses taux directeurs
La lumière au bout du tunnel. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, se montre optimiste en annonçant une possible baisse des taux d'intérêt au printemps 2024. Cette nouvelle survient après une période de taux historiquement hauts que la Banque Centrale Européenne (BCE) vient de maintenir à 4%. Une décision qui témoigne d'une prudence face à une inflation encore non-maîtrisée, malgré les signes encourageants vers l'atteinte de l'objectif d'une inflation maîtrisée à 2%.
Les décideurs de la BCE sont encore dans l’incertitude, cherchant le bon moment pour agir. Christine Lagarde, présidente de la BCE, évoque un futur plus clair à partir de juin 2024, période où les données économiques pourraient justifier une révision des taux à la baisse. Mais c'est une décision délicate à prendre : agir trop tôt et rater la cible de l'inflation, ou trop tard et entraver l'activité économique. L’enjeu, pour la BCE, reste donc de trouver la bonne fenêtre pour réviser les taux.
Politique monétaire, un nouveau revirement ?
La possibilité d'une baisse des taux d'intérêt souligne un tournant potentiel dans la politique monétaire européenne. Cette perspective révèle une confiance croissante dans la capacité de l'économie à se stabiliser et à maîtriser l'inflation. Il est évident que les décisions de la BCE sont le fruit d'un consensus parmi ses gouverneurs. Selon Villeroy de Galhau, une idée s'est formée autour d'une baisse prochaine, signe que les efforts pour contenir l'inflation portent leurs fruits.
Néanmoins, cette stratégie n'est pas sans risques. La BCE doit jongler avec précision pour ne pas perturber la reprise économique encore fragile. Le défi est de taille : réduire les taux sans alimenter à nouveau la hausse des prix.