Premier ministre : Macron nomme Barnier et s’allie au RN

C’est chose faite : la France a enfin un Premier ministre. Emmanuel Macron a nommé ce 5 septembre 2024 Michel Barnier à Matignon, après plusieurs semaines d’incertitude politique. Une figure fortement à droite malgré la victoire aux législatives de la gauche et une Assemblée nationale qui penche, justement, à gauche… de l’aveu même de la ministre démissionnaire à l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 5 septembre 2024 à 14h20
barnier-premier-ministre-nomination-matignon-droite
barnier-premier-ministre-nomination-matignon-droite - © Economie Matin

Michel Barnier à Matignon : le gouvernement penche à droite

Alors que depuis la fin du deuxième tour des législatives le Nouveau Front Populaire affirme avoir gagné les élections, étant arrivé en tête, Emmanuel Macron aura décidé de ne pas écouter le vote populaire. Et ce malgré avoir déclaré à plusieurs reprises que le vote des Français l’engageait.

Finalement, après avoir rejeté les noms de Lucie Castets, Bernard Cazeneuve ou encore Xavier Bertrand, dont la nomination aurait créé un risque de censure à l’Assemblée nationale, le nom de Michel Barnier, un des derniers à être sorti, aura été retenu.

Michel Barnier est un vieux de la vieille. Déjà ministre sous Edouard Balladur, il était déjà à l’Assemblée nationale en 1981, soit il y a 43 ans, lors du vote sur la dépénalisation de l’homosexualité auquel il a voté contre. Âgé de 73 ans, le nouveau Premier ministre aura une lourde tâche devant lui : redresser le déficit public… et faire face à une opposition qui s’annonce rude.

Le Premier ministre pas censuré grâce au Rassemblement national ?

Une motion de censure contre le futur gouvernement de Michel Barnier est quasi-certaine : le Nouveau Front Populaire devrait, de toute évidence, en déposer une, ayant affirmé qu’il censurerait tout gouvernement de droite. Or, si Xavier Bertrand est un tenant d’une droite sociale, Michel Barnier est bien plus proche de l’extrême-droite que le président des Hauts-de-France.

Or, c’est potentiellement ce positionnement qui a conduit à son choix : il est possible que le Rassemblement national ne le censure pas. Michel Barnier s’est déjà exprimé en faveur de la retraite à 65 ans, par exemple.

Quant à savoir quand il prendra ses fonctions, aucune annonce officielle n’a été faite, mais les premières rumeurs parlent d’une passation de pouvoirs dès le 5 septembre 2024 à 18 heures. De toute manière, cette passation devra se faire rapidement car le dossier le plus brûlant de la rentrée, le Budget 2025, commence à sérieusement se faire attendre.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

1 commentaire on «Premier ministre : Macron nomme Barnier et s’allie au RN»

  • Rastignac

    Plutôt que « Macron nomme Barnier et s’allie au RN », il aurait été plus juste d’écrire que « Macron nomme Barnier et s’aligne sur la politique du RN »… car aucune alliance n’a été effectuée et encore moins accordée de part et d’autre… et même après lu votre texte court, aucune alliance, ne serait-ce virtuelle, n’a été engagée…

    Répondre
Laisser un commentaire

* Champs requis