Baisse de l’inflation en mars, mais inquiétude sur les prix de l’énergie

L’inflation a connu un ralentissement significatif au mois de mars. Une bonne nouvelle pour les consommateurs, mais l’inquiétude demeure sur une possible augmentation des prix à la pompe dans les mois à venir.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 15 avril 2024 à 14h30
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Senior woman in the supermarket checks her grocery receipt looking worried about rising costs - elderly lady pushing shopping cart, consumerism concept, rising prices, inflation - © Economie Matin
0,2%L'indice des prix à la consommation a ralenti sur un mois à +0,2% en mars, après +0,9% en février.

L'Insee a confirmé que l'indice des prix à la consommation avait augmenté de 2,3% au mois de mars sur un an, ce qui marque un ralentissement par rapport à la hausse des prix de 3% enregistrée en février. Cette diminution s'observe dans plusieurs catégories, notamment l'alimentation, les services et les produits manufacturés.

Une inflation en baisse mais des pressions sur l'énergie

Malgré tout, les prix de l'énergie ont enregistré une décélération sensible, passant de 4,3 % en février à 3,4 % en mars. Cette tendance suggère une stabilité relative des coûts énergétiques qui pourrait influencer les prix à la pompe à court terme, mais les tensions géopolitiques au Moyen-Orient sont susceptibles de bousculer sérieusement cette tendance baissière. Les prix des carburants à la pompe pourraient être affectés.

L'évolution des prix du tabac est également révélatrice. Après une forte hausse en mars 2023, l'augmentation annuelle a considérablement ralenti, passant de 18,7% à 10,7%. Cette fluctuation est due à l'effet de base qui suit une augmentation significative l'année précédente.

La question des taux d'intérêt

L'Insee rapporte également une baisse de l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils tels que ceux de l'alimentation non transformée et de l'énergie. Celle-ci est passée de 2,6% en février à 2,2% en mars, reflétant une tendance générale à la baisse des pressions inflationnistes. Ce contexte favorable a amené la Banque centrale européenne (BCE) à envisager une baisse des taux d'intérêt pour juin 2024, anticipant une période prolongée de modération inflationniste.

Cependant, malgré cette perspective de détente monétaire en Europe, la situation aux États-Unis diffère, avec une inflation qui a accéléré à 3,5% en mars. Cela pourrait limiter les marges de manœuvre de la BCE, qui, comme l'a souligné sa présidente Christine Lagarde, reste « dépendante des données, pas de la Fed [américaine] ». Ce contexte complexe pourrait jouer un rôle clé dans les prévisions économiques futures, notamment en ce qui concerne les coûts des énergies et donc des prix à la pompe en Europe.

L'ensemble de ces facteurs indique que, même si l'inflation générale ralentit, les composantes spécifiques liées à l'énergie pourraient connaître des variations qui affecteront directement les consommateurs, en particulier dans leurs dépenses de carburant.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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