Au mois d’août, le marché automobile français a enregistré une baisse notable des immatriculations, particulièrement marquée pour les voitures électriques qui ont chuté d’un tiers. Ce recul s’inscrit dans un contexte de transformation du marché, où les hybrides gagnent du terrain.
Automobile : forte chute des voitures électriques en août
Le mois d'août 2024 a été difficile pour le marché des voitures électriques en France. Les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 33 % par rapport à la même période en 2023, une baisse significative qui ramène leur part de marché à 15 %, contre 18 % l'an dernier. Cette tendance s'observe également chez nos voisins allemands, suggérant une réticence croissante des consommateurs face à l'électrique, malgré l'importance des enjeux environnementaux.
Les voitures électriques en perte de vitesse
Cette baisse intervient alors que la réglementation CAFE, prévue pour janvier 2025, impose aux constructeurs de réduire encore les émissions de CO2 à un seuil de 81 g/km pour l'ensemble de leur parc. Une pression supplémentaire sur les fabricants, dont certains peinent déjà à suivre la demande. En effet, les immatriculations des modèles phares comme Tesla et Dacia Spring ont respectivement chuté de 53 % et 93 %. Seuls quelques constructeurs comme Renault (+13 %) et BMW (+29 %) parviennent à tirer leur épingle du jeu, en enregistrant des hausses sur le segment des voitures électriques.
Face à la baisse des ventes de véhicules électriques, les hybrides continuent de s'imposer comme la motorisation de choix pour de nombreux consommateurs. En août, les voitures hybrides ont représenté 43 % du marché des véhicules particuliers neufs, soit une hausse de 11 points par rapport à l'an dernier. Les hybrides légères (MHEV) ont enregistré une progression de 21 %, tandis que les hybrides non rechargeables (HEV) ont vu leurs ventes augmenter de 7 %.
Toutefois, les hybrides rechargeables (PHEV) ont connu une baisse de 35 %, ce qui pourrait s'expliquer par leur coût d'acquisition plus élevé et une autonomie encore limitée en mode électrique. Les motorisations thermiques traditionnelles, quant à elles, poursuivent leur déclin : les ventes de voitures essence ont chuté de 37 %, tandis que celles de véhicules diesel ont dégringolé de 43 %, ne représentant plus que 7 % du marché.
L'hybride en pleine ascension
En dépit de cette tendance favorable aux hybrides, le marché automobile français reste en difficulté. Avec 85.977 immatriculations en août, le volume des ventes a baissé de 24,3 % par rapport à août 2023. Ce recul s'explique en partie par un mois d'août 2023 exceptionnellement dynamique et la diminution générale des achats, tant par les particuliers que par les entreprises, dans un contexte économique incertain marqué par la hausse des prix et des taux d'intérêt.
Les performances des principaux constructeurs automobiles en France ont été contrastées. Le groupe Stellantis, qui inclut des marques comme Peugeot, Citroën et Fiat, a connu une chute marquée de 31,7 % de ses immatriculations par rapport à l'année précédente, reflétant des difficultés persistantes malgré son large portefeuille.
Renault, bien que moins impacté, a tout de même enregistré une baisse de 22,5 %, malgré une légère progression de ses ventes de véhicules électriques. En revanche, Volkswagen a réussi à tirer son épingle du jeu avec une croissance de 6 %, se distinguant ainsi dans un marché globalement en repli.