L’Union européenne vient de dévoiler les nouvelles taxes concernant les voitures chinoises selon le Financial Times. Un changement dans le secteur automobile qui pourrait avoir des répercussions. Pékin pourrait aussi augmenter les taxes sur d’autres produits.
Automobile : les voitures chinoises plus taxées dès le 1er juillet 2024
De nouvelles taxes dans l’automobile
La Commission européenne va annoncer une hausse significative des droits de douane pour les voitures produites en Chine d'après le Financial Times. Après neuf mois d'enquête, ces mesures visent à contrer les pratiques de dumping social par subventions de l'État chinois. Les nouvelles taxes, qui atteindront jusqu'à 28 %, sont destinées à protéger l'économie européenne des impacts négatifs des importations de véhicules chinois. Elles vont rentrer en vigueur à partir du 1er juillet 2024.
Actuellement, les voitures assemblées en Chine, comme certains modèles de Smart, BMW, Dacia, Tesla, et MG, représentent une petite part du marché européen. En France, par exemple, les ventes de voitures électriques chinoises ont chuté de 35 % à 7 % entre décembre dernier et avril 2024. Cette baisse est due à l'instauration d'un nouveau bonus CO2 favorisant des critères environnementaux plus stricts. Malgré cette diminution, l'UE décide de durcir sa position en augmentant les droits de douane.
MG, principale victime des hausses
La marque MG, détenue par le groupe chinois SAIC, est particulièrement affectée par ces nouvelles taxes. Les droits de douane pour MG atteindront 38 % du prix catalogue du véhicule, incluant le coût du transport vers l'Europe. Cette mesure pourrait gravement perturber les ventes de modèles comme la MG4, en l'absence de production locale en Europe.
D'autres constructeurs chinois subissent également des augmentations de taxes, mais de manière moins drastique. Les droits de douane pour les véhicules du groupe Geely (propriétaire de Volvo et Lotus) passeront de 10 % à 20 %, tandis que ceux pour les voitures BYD augmenteront de 7,4 % à 17,4 %. Tesla, bien que produisant certains de ses modèles en Chine, verra sa situation réévaluée d'ici fin 2024 par la Commission européenne.