En 2024, une grande majorité des entreprises ont choisi d’accorder des augmentations à leurs salariés, bien que l’ampleur et la répartition de ces augmentations diffèrent sensiblement entre les cadres et les non-cadres, peut-on lire dans la dernière étude annuelle sur les augmentations salariales réalisée par le cabinet RH Groupe Alpha.
Augmentations salariales : avez-vous bénéficié d’autant que les autres ?
Les augmentations générales sont traditionnellement moins fréquentes chez les cadres
En 2024, le paysage des augmentations salariales en France présente un tableau nuancé, avec des politiques d'augmentation générale (AG) et individuelle (AI) variées selon les catégories professionnelles. La tendance générale montre que 80,1 % des entreprises accordent des AG aux ouvriers et employés, et 78% aux techniciens et agents de maîtrise (TAM). En d’autres termes, près de 8 non-cadres sur 10 bénéficient d'au moins une AG, relève Groupe Alpha.
A contrario, les cadres reçoivent des AG dans seulement 64% des cas, révélant une disparité dans la fréquence des augmentations entre cadres et non-cadres. Concernant les augmentations individuelles (AI), celles-ci sont accordées dans une proportion plus élevée aux cadres (60%) qu'aux TAM et professions intermédiaires (55%) et aux ouvriers/employés (51%), soulignant une stratégie d'augmentation plus ciblée pour les postes de responsabilité.
Des budgets d’augmentation allant de 0,75% à 8%
Les budgets moyens alloués aux augmentations générales s'établissent autour de 3% pour les non-cadres contre 2,7% pour les cadres, tandis que les augmentations totales (AG + AI) atteignent en moyenne 3,6% pour les non-cadres et 3,4% pour les cadres. Ces chiffres traduisent une légère préférence pour les augmentations des non-cadres en termes de budget alloué. Les budgets d'augmentation varient significativement, avec un minimum de 0,75% pour les cadres et de 0,85% pour les TAM et ouvriers/employés, et peuvent atteindre jusqu'à 8% pour les cadres et 7% pour les autres catégories socio-professionnelles (CSP). Cette variation importante reflète la flexibilité des entreprises dans la gestion salariale, permettant de récompenser les performances individuelles et de répondre aux exigences spécifiques de chaque poste.
En somme, l'année 2024 témoigne d'une approche modérée mais stratégique des augmentations salariales, avec une attention particulière portée aux différences entre catégories professionnelles. Malgré un contexte économique incertain, ces augmentations salariales traduisent la volonté des entreprises de maintenir l'engagement et la motivation de leurs salariés, tout en gérant prudemment leurs budgets d'augmentation.