Attention aux nitazènes, ces opioïdes de synthèse dangereux

Les autorités sanitaires françaises tirent la sonnette d’alarme sur une menace croissante : les nitazènes. Ces opioïdes de synthèse, récemment apparus sur le marché, sont désormais classifiés comme stupéfiants et leur consommation sera bientôt interdite. Avec une puissance dépassant largement celle de la morphine, ils posent un risque sévère de surdose.

Stephanie Haerts Economie Matin
Par Stéphanie Haerts Modifié le 8 juillet 2024 à 16h15
opioïdes nitazènes

L'interdiction imminente des nitazènes

Face à une vague inquiétante de surdoses potentiellement mortelles, l'Agence nationale du médicament (ANSM) a annoncé que la production, la vente et l'usage des nitazènes seront prohibés dès le 9 juillet 2024. Dans un communiqué datant de ce lundi 8 juillet 2024, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur ces substances « particulièrement dangereuse ».

Selon elle, ces médicaments comportent « un risque élevé d’overdose potentiellement mortelle, même à faible dose ». Ces substances, utilisées dans des formes variées telles que poudres, comprimés ou liquides, ont été principalement détectées en France mais aussi en Angleterre et en Europe de l'Est. Leur dangerosité a été soulignée par deux décès recensés sur le territoire national, et plusieurs dizaines d'autres en Europe.

Que faire en cas de surdose ?

Les nitazènes, bien que principalement utilisés pour soulager la douleur, entraînent des effets secondaires extrêmement graves. Une overdose peut se manifester par des symptômes tels que des difficultés respiratoires, des nausées, voire une somnolence menant au coma et au décès. Ces effets peuvent survenir « plusieurs heures après », indique l'agence dans son communiqué.

L'ANSM recommande donc aux usagers et à leur entourage de disposer de kits de naloxone, un antidote vital en cas d'urgence. En plus, l'ONU exprime de sérieuses préoccupations concernant ces substances qui provoquent une augmentation des morts par overdose dans les pays à hauts revenus. L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a exprimé des préoccupations concernant le fait que les utilisateurs d'héroïne s'orientent vers des opioïdes synthétiques, qui représentent de sérieux dangers pour la santé, tels que le fentanyl, les médicaments de substitution comme la méthadone et le Subutex, et plus récemment les nitazènes.

Stephanie Haerts Economie Matin

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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