Arnaque à l’assurance complémentaire : au tour de la Fnac d’être jugée

Le procès de la Fnac contre la SFAM, en tant que partie civile, s’est ouvert jeudi 12 septembre 2024. Plus de 400 victimes ont porté plainte. Ces dernières demandent un remboursement de la part d’Indexia pour des prélèvements abusifs.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 13 septembre 2024 à 11h00
indexia, justice, procès, assurance, SFAM, Fnac, électronique clauses
Arnaque à l’assurance complémentaire : au tour de la Fnac d’être jugée - © Economie Matin
5 à 6 millions d'euros Voici la phrase corrigée : Les 1 200 plaintes déposées contre la SFAM (ex-Indexia) représentent un montant équivalent à 5 à 6 millions d'euros.

Ouverture du (premier) procès contre la SFAM (ex-Indexia)

Fnac Darty a officiellement porté plainte contre son ancien partenaire, la SFAM, aujourd'hui connue sous le nom d'Indexia. Au total, 409 victimes ont porté plainte, comme partie civile, comme le rapporte France Bleu. Le procès, tant attendu par les victimes, se tiendra du 23 septembre au 9 octobre 2024. La SFAM, ex-Indexia, un courtier en assurances spécialisé dans la protection des appareils électroniques (smartphones, ordinateurs), est accusée d'avoir abusé de milliers de clients entre 2017 et 2019. Des prélèvements injustifiés ont été effectués sur les comptes bancaires de nombreux consommateurs, même après la résiliation des contrats d’assurance. Certains ont vu des montants atteindre des milliers d'euros, sans explication ni possibilité d'arrêt immédiat.

Les réclamations s'accumulent, poussant les consommateurs lésés à former des collectifs pour obtenir réparation. La DGCCRF avait déjà sanctionné la SFAM en 2019 avec une amende de 10 millions d'euros, mais les plaintes, depuis lors, n'ont cessé de s'accumuler. Aujourd'hui, le scandale prend une nouvelle dimension avec deux procès : un procès civil prévu pour septembre 2024, et un procès pénal pour pratiques commerciales trompeuses.

1 200 plaignants

De nombreux clients témoignent de leur calvaire face à la SFAM. Certains d'entre eux racontent comment ils ont découvert des prélèvements abusifs quotidiens de 90 euros.  Malgré les promesses de remboursement de la part de la SFAM, ces derniers n'ont jamais vu la couleur de leur argent. Ce cas n’est pas isolé : un collectif de plus de 1 200 personnes, mené par l’avocate Emma Leoty, espère obtenir réparation.

Le tribunal de commerce de Paris a déjà placé la SFAM en liquidation judiciaire en avril 2024, mais les prélèvements abusifs continuent. Certaines filiales d’Indexia, comme Hubside et Foriou, sont elles aussi mises en cause pour des pratiques similaires. Avec ces deux procès à venir, les consommateurs lésés espèrent enfin voir la lumière au bout du tunnel et récupérer les sommes indûment prélevées, qui peuvent atteindre des montants faramineux.

Laissez un commentaire
Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

1 commentaire on «Arnaque à l’assurance complémentaire : au tour de la Fnac d’être jugée»

  • En 2016 j’ai été arnaqué par FORIOU alors que son dirigeant était récompensé comme meilleure dirigeant européen je crois. Que c’est il passé depuis tout ce temps ? Il faut même condamner le personnel qui sont des complices. Que va faire la justice? Lui retirer tous ses biens personnels bien mal acquis ? Cette personne doit vivre dans un 2 pièces tout le reste de sa vie.

    Répondre
Laisser un commentaire

* Champs requis