Art et sport : Quand l’art rencontre les Jeux Olympiques

Sujet de toutes les actualités, les Jeux Olympiques qui se déroulent cette année en France et célèbrent l’excellence sportive, sont également l’occasion de renouveler l’union entre l’art et le sport. Ce lien profond et durable entre ces deux disciplines se manifeste autant dans l’histoire et les compétitions olympiques passées, que dans les créations contemporaines.

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By Artransfer Published on 13 juillet 2024 8h30
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Art et sport : Quand l’art rencontre les Jeux Olympiques - © Economie Matin
10 MILLIARDS €Le coût des Jeux Olympiques de Paris devrait atteindre plus de 10 milliards d'euros.

Une histoire commune : Les Jeux Olympiques et l'art

Les origines des Jeux Olympiques remontent à 776 avant notre ère, lorsque les cités grecques se réunissaient pour honorer Zeus Olympien à travers des compétitions sportives. Pendant près de 1200 ans, cette tradition a prospéré jusqu’à ce que l'édit de Théodose mette fin aux cultes païens de la religion grecque.

Ce n’est qu’en 1894 que Pierre de Coubertin fonde le Comité International Olympique (CIO) à Paris afin de réorganiser ces Jeux. Depuis 128 ans et leur premier succès à Athènes en 1896, les Jeux Olympiques se sont déroulés tous les quatre ans à l'exception de trois annulations pour cause de guerre en 1916, en 1940 et en 1944.

Dès l’Antiquité, les artistes représentent des athlètes, comme en témoignent les vases, les mosaïques et les sculptures telles que le Discobole de Myron, qui nous sont parvenus. À l’époque moderne encore, les Jeux, et le sport en général, sont des sources d’inspirations pour les artistes. Robert Delaunay a par exemple présenté au Salon des indépendants de 1913 sa série de toiles sur l’équipe de Cardiff.

Le temps où les Arts étaient des disciplines olympiques

Saviez-vous que les Jeux Olympiques récompensaient autrefois des disciplines artistiques ? Cinq domaines artistiques étaient représentés : la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique et la littérature. Elles étaient considérées comme un moyen de maintenir un lien avec l'esprit des Jeux. Entre 1912 et 1948, un total de 150 médailles a été attribué lors de ces épreuves.

Pour participer, les artistes devaient soumettre leurs créations, inspirées du sport, à leur Comité olympique national, qui procédait à une présélection avant de les transmettre au Comité International Olympique. Ce dernier rassemblait ensuite les œuvres pour une exposition majeure durant les Jeux. Un jury désignait alors les lauréats, qui recevaient les mêmes médailles que les athlètes. Ce dernier était composé de personnalités renommées, souvent plus célèbres que les participants eux-mêmes, comme en témoignent les Jeux de 1924 pour lesquels Fernand Léger en peinture, Paul Claudel en littérature, et Maurice Ravel en musique avaient notamment été recrutés.

Ces épreuves artistiques ont permis de décerner une médaille olympique à l’anglais John Copley alors âgé de 73 ans ; le plus âgé au monde ayant reçu une telle décoration. De même, l'américain Walter Winans a été double médaillé en sculpture et en tir lors des Jeux Olympiques de 1912, tout comme l'hongrois Alfred Hajos qui a été récompensé en natation en 1896, puis en architecture 28 ans plus tard. Malgré ces belles histoires, ces disciplines n'ont pas rencontré le succès escompté. Le Comité International Olympique a donc décidé de retirer les épreuves artistiques en 1949, d’autant qu’elles étaient évaluées selon des critères de goûts, contrairement aux disciplines sportives fondées sur la performance.

Les Jeux Olympiques : une source de création contemporaine

Bien que les épreuves de création artistique aient été supprimées, l'art demeure indissociable des Jeux Olympiques. Affiches officielles, hymne des Jeux, conception des médailles, des torches, des vêtements et même des tapisseries continuent d'accompagner chaque édition des Jeux. Tandis qu'en 1984, l'affiche officielle des Jeux Olympiques de Los Angeles était réalisée par l'artiste Robert Rauschenberg, cette année, c'est le dessinateur français Ugo Gattoni qui a été chargé de cette conception. L'hymne des Jeux de Paris 2024 a quant à lui été composé par Victor Le Masne. De nombreux autres artistes continuent de contribuer dans divers domaines artistiques, comme en témoignent les huit lissiers des manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais, qui ont œuvrés pendant trois ans à la création de la tapisserie olympique.

Paris et les Jeux Olympiques

Après avoir accueilli les Jeux Olympiques en 1900 et en 1924, Paris reçoit sa troisième édition cet été. La capitale, qui compte parmi les villes les plus riches en musées au monde, surfe sur la vague et accueille de nombreuses expositions mêlant art et sport telles qu’au musée Galliera qui interroge la place du vêtements dans le sport, au musée de la Libération de Paris qui rend hommage aux sportifs résistants ou encore au musée du Louvre qui propose de plonger dans l'histoire de Jeux. À cette occasion, le musée du Louvre a également prêté 28 œuvres au musée national du sport de Nice pour leur exposition « Victoires » faisant le lien entre le sport antique et moderne. Paris n’est donc pas la seule ville française à bénéficier et profiter de cet événement exceptionnel.

Les Jeux Olympiques 2024 promettent d'être un véritable festival de créativité et d'innovation artistique, soulignant encore une fois l'importance de ce lien historique et culturel. Les spectateurs auront la possibilité de découvrir en France comment l'art et le sport peuvent se nourrir mutuellement, une expérience totale au-delà des compétitions athlétiques.

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