L’explosion des arrêts maladie n’a pas laissé le gouvernement indifférent. Entre la recrudescence des téléconsultations et les controverses autour des jours de carence, quel avenir pour la législation d’ici 2025 ?
Arrêt maladie : le gouvernement renforce les règles pour 2025
Arrêt maladie : la problématique de la téléconsultation
Le paysage de la santé au travail évolue, et les chiffres témoignent d'une réalité préoccupante. Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, sonne l'alarme : « Les indemnités journalières ont progressé de 7,7% l'an dernier. » Face à ce constat, le gouvernement se lance dans une série intensive de « travaux de fond ». Il s'agit non seulement de comprendre les racines de cette hausse, mais également d'anticiper et de préparer le terrain à une possible législation sur les jours de carence d'ici à 2025.
La téléconsultation, considérée jusqu'à récemment comme une solution innovante et pratique, se retrouve aujourd'hui dans le viseur. Selon les nouvelles directives, si un arrêt de travail est prescrit via téléconsultation, sa durée ne pourra dépasser trois jours. Au-delà, il sera impératif pour le patient de se soumettre à un examen physique. Cette mesure vise à protéger le patient, en s'assurant que son état de santé ne présente pas de risques majeurs, tout en préservant l'intégrité et la qualité des prescriptions médicales.
Un renforcement des contrôles
Le contrôle se renforce, et les implications pour les employeurs et employés se font plus tangibles. Le médecin, sous l'autorité de l'employeur, se voit doté de prérogatives élargies. Si un arrêt est jugé non justifié, ce dernier pourra suspendre le versement des indemnités. Néanmoins, le ministre de la Santé tient à apporter une nuance : « On ne va pas prendre une mesure punitive sur le jour de carence si ce n'est pas la bonne réponse au diagnostic. » Le message est clair : le gouvernement veut encourager le dialogue et la concertation, et non la sanction systématique.
Les arrêts longue durée posent une autre problématique, souvent moins visible mais tout aussi cruciale. Pour Aurélien Rousseau, ces arrêts, s'étendant sur plus de six mois, représentent un coût significatif pour le système de santé. Le gouvernement souhaite approfondir, en particulier lors de la prochaine conférence sociale, afin de concilier impératifs économiques et bien-être des salariés.