L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) tire la sonnette d’alarme sur l’usage des médicaments par les Français. Une récente campagne de sensibilisation met en lumière des comportements préoccupants.
Médicaments : le mauvais usage des Français inquiète l’ANSM
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Modifié le 7 juin 2023 à 16h10
34 %34% des personnes interrogées par l'ANSM considèrent comme "plutôt pas risqué" ou "pas du tout risqué" de prendre un médicament périmé.
Une campagne de l'ANSM pour un meilleur usage des médicaments
L'ANSM a lancé le mercredi 7 juin 2023 une campagne intitulée "Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, ne les prenons pas à la légère". Cette initiative vise à informer et sensibiliser le public sur l'importance d'un bon usage des médicaments.
La Directrice générale de l'ANSM, le DR CHRISTELLE RATIGNIER-CARBONNEIL explique même que « le bon usage des médicaments est un enjeu de santé publique majeur qui nous concerne tous, des professionnels de santé aux patients. Chacun a un rôle à jouer, à chaque étape, pour favoriser la bonne utilisation des médicaments. À partir de situations du quotidien, cette campagne vise à nous interpeller sur l’usage de nos médicaments. »
Selon une étude menée par l'ANSM, trois Français sur dix adaptent eux-mêmes la dose ou la durée des médicaments qui leur ont été prescrits. Un Français sur cinq prend des doses plus fortes ou plusieurs médicaments en même temps pour soulager plus vite les symptômes.
Des comportements à risque
Près d'un Français sur deux donne un médicament à un proche car il a les mêmes symptômes, et c'est même un sur dix qui le fait systématiquement ou souvent. De plus, 34% des personnes interrogées considèrent comme "plutôt pas risqué" ou "pas du tout risqué" de prendre un médicament périmé.
Face à ces comportements, l'ANSM rappelle que chaque médicament possède des conditions d'utilisation qui lui sont propres et qu'il convient de respecter pour assurer son efficacité et sa sécurité. Une mauvaise utilisation des médicaments peut avoir des conséquences graves en entraînant davantage d'effets indésirables, l'inefficacité du traitement, voire une aggravation de la maladie. L'usage d'un substitut en période de pénurie est à faire contrôler par un médecin avant toute administration.
Plusieurs affiches publicitaires seront donc déployées en plus des messages de prévention et de la communication habituelle.
