Allocation de solidarité spécifique (ASS) : le gouvernement change finalement d’avis !

L’allocation de solidarité spécifique (ASS) ne sera finalement pas supprimée. La réforme de cette aide avait été annoncée par l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale. Les bénéficiaires peuvent souffler : la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a confirmé cette annonce lundi 7 octobre 2024.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 8 octobre 2024 à 17h30
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Allocation de solidarité spécifique (ASS) : le gouvernement change finalement d’avis ! - © Economie Matin

L'ASS est finalement maintenue

Bonne nouvelle : le gouvernement a finalement décidé de maintenir l’Allocation de solidarité spécifique (ASS). Cette annonce marque un retour en arrière après les propos tenus par l'ex-Premier ministre Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale. Celui-ci envisageait la suppression de l'ASS dans le cadre de la réforme sur le RSA.

Cette aide, créée en 1984, est un filet de sécurité pour les chômeurs de longue durée. Elle garantit un revenu minimum de 570,30 euros par mois pour une personne seule, sous certaines conditions de ressources. Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, a confirmé que l'ASS ne serait pas incluse dans les discussions de coupes budgétaires actuelles de 2025. « J'ai demandé - et obtenu - qu'on ne la supprime pas en l'état », a-t-elle déclaré.

Des conditions strictes et peu de bénéficiaires

Le budget 2024 prévoyait une enveloppe de 1,65 milliard d'euros pour couvrir les besoins de l’ASS, en baisse de 12 % par rapport à 2023. Le maintien de l’ASS est une victoire pour les 245 000 bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique qui auraient été fortement impactés de lourdes conséquences si cette dernière avait été remplacée par le RSA. En effet, contrairement à l’ASS, le RSA ne permet pas de valider des trimestres de retraite ou des points Agirc-Arrco, ce qui aurait retardé le départ à la retraite de nombreux bénéficiaires. La moitié des bénéficiaires vit sous le seuil de pauvreté et plus de la moitié (57%) sont âgés de plus de 50 ans, ce qui justifie le maintien de cette aide essentielle, a ainsi tenu à souligner la ministre du Travail.

À noter par ailleurs que les conditions d'éligibilité à l'ASS sont strictes. Il faut notamment avoir travaillé au moins 5 ans sur les 10 dernières années et ne pas dépasser un plafond de 1 330,70 euros de ressources mensuelles pour une personne seule, et de 2091,10 euros pour un couple. La ministre du Travail a souligné l’importance de cette aide, surtout dans un contexte où le chômage de longue durée frappe de plus en plus de Français, et qui sont de plus en plus âgés.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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