Alimentation : forte baisse des prix, la preuve par Aldi !

L’inflation mes amis, c’est relatif. Il y a l’inflation mesurée comme en météo, et puis l’inflation ressentie… un peu comme la température. En fonction par exemple de son poids, les chaleurs sont plus ou moins mal supportées par les gens. L’inflation c’est pareil mais de manière inverse.

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Par Charles Sannat Publié le 4 septembre 2024 à 10h30
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2%En août 2024, l'inflation en France est retombée sous la barre des 2%.

Plus on est gros (en salaire) moins on la ressent. Logique. La hausse du paquet de nouilles qui passe de 69 centimes à 90 centimes ne fait presque rien au pouvoir d’achat d’une famille qui gagne 9 000 euros par mois (disons 4 500 euros nets fois deux salaires). Pour une famille monoparentale au SMIC, cette hausse est cruelle. Difficile à absorber.

Il y a aussi plusieurs inflations. L’inflation immobilière, ou celle des loyers, des charges ou des carburants ont des effets et des impacts différents, encore plus en fonction de votre lieu de vie et de vos modes de vie. Vivre en zone rurale implique les frais de route et donc une forte sensibilité au prix du gasoil, ce qui n’est pas le cas pour ceux qui vivent en zone urbaine dense aux pieds des transports en commun.

Mais parmi toutes ces considérations sur l’inflation, il y a une inflation qui nous touche tous et qui est très symbolique, c’est l’inflation alimentaire.

Et de ce côté là, il y a des bonnes nouvelles, et cela faisait maintenant 3 ans que je n’avais pas vu une valse des étiquettes… à la baisse !

Je ne supporte pas la taille des grands hypermarchés dans lesquels je me perds et qui sont chers, alors je fais mes courses chez Aldi et en cette rentrée les prix sont orientés en très nette baisse.

Voici quelques exemples, mais je peux vous dire que ces relevés de prix sont justes (je garde tous les tickets de caisse pour faire et tenir mes propres statistiques ce qui encombre mon bureau et fait hurler ma femme qui m’en jette bien quelques-uns dès que je tourne le dos ce qui provoque ma râlerie pour le plus grand bonheur des enfants qui se moquent de moi et de mes bouts de papiers…. )

Bref.

Le cours du Coulommiers s’effondre de 24 % tandis que le Normand que je suis se rassure de la solidité des prix du camembert qui ne perd que 6 %.

Le fromage blanc est en baisse de 4 % et la crème fraiche en baisse de 13 % alors qu’il s’agit là de deux produits qui nécessitent beaucoup de lait et dont les marges sont traditionnellement faibles.

Mes concitoyens Normands ne se sont pas trompés sur la “bonne affaire” du moment à savoir le kilo de filets de colin en chute libre de 28 % à 6.29 € le kilo. Ils ont vidé l’armoire de congélation d’Aldi et il ne me restait qu’un seul sachet disponible. (Ce soir c’est colin d’Alaska aux échalotes).

Au rayon yaourts et fromages blancs, les baisses sont presque partout et là encore elles sont significatives.

Même les pâtes reviennent à leurs prix d’avant crise ukrainienne et l’on retrouve enfin des paquets de nouilles à moins de 70 centimes en baisse de 8 %.

Enfin… même si c’est mauvais pour votre indice glycémique, la purée Mousline avec 20 % de baisse des prix redevient accessible pour nourrir vos sales gosses affamés !

Enfin, encore un autre exemple, celui des poissons en boîtes là aussi en baisse de 19 % par exemple pour les maquereaux à la moutarde !

Voilà, je ne vais pas passer en revue tous les rayons de mon Aldi local, vous avez compris, les prix baissent, significativement et pour de nombreuses références.

Plusieurs choses sont à retenir. 

  1. Le contrôle des prix ne sert à rien, les prix finissent toujours par se réguler dans un monde d’offre et de demande “libre” et quand les gens n’achètent plus… et bien ça ne se vend plus ! Les prix finissent par se réajuster et c’est ce qui se passe actuellement et c’est une bonne nouvelle.
  2. Pour dépenser moins, les magasins comme Aldi sont des “bons plans” d’abord parce que souvent ils sont moins chers, que les gammes sont très limitées et qu’il n’y a pas beaucoup de superflus et peu de tentations autres. Enfin, il y a beaucoup de produits “bruts” à cuisiner soi-même ce qui reste le plus économique.
  3. Quand les prix baissent, c’est le moment de stocker à nouveau… pour quand l’inflation repartira à la hausse et elle repartira à la hausse. Cette détente des prix va durer le temps que dure les hausses des taux d’intérêt. Mais ces hausses de taux ne pourront durer que dans la limite de nos risques d’insolvabilité tant les Etats croulent sous les dettes à commencer par la France.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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