En voulant être trop bienveillant avec sa locataire, cet hôte Airbnb risque gros. Non seulement elle occupe toujours son logement sans payer les loyers dus, mais elle exige également de lui 95 000 euros pour des frais de déménagement.
Arnaque : elle squatte un Airbnb, le propriétaire ne peut rien faire
L'erreur fatale de l'hôte : être sorti de la plateforme Airbnb
Sacha, propriétaire d'un logement Airbnb à Los Angeles, a appris à ses dépens que la générosité et la flexibilité peuvent parfois conduire à des conséquences imprévues. En tentant de satisfaire les besoins d'Elizabeth, sa locataire depuis le mois de mars 2022, il s'est retrouvé dans une véritable bourbier qui pourrait lui coûter très cher. Tout a commencé lorsque celle-ci a sollicité des réparations pour les volets électriques. Arrivé pour constater les dégâts, Sacha découvre des signes de moisissure et des dégâts des eaux. Alors qu'Elizabeth prétend que ces dégradations étaient là avant son arrivée, Sacha, dans un geste de bonne foi, lui propose de financer un séjour à l'hôtel pendant les réparations. Une offre qu'Elizabeth décline, préférant rester à dans le Airbnb.
Suite à ces évènements, Elizabeth demande à Sacha de prolonger son séjour jusqu'au 12 avril 2022. L'arrangement entre les deux parties se conclu de façon informelle, autrement dit, en dehors de la plateforme Airbnb. « Elle a demandé plus de temps, mais je lui ai répondu que ce n'était pas possible en raison d'autres réservations Airbnb à venir. Cependant, j'ai ensuite tenté de me montrer conciliant en lui accordant quelques semaines supplémentaires », a déclaré Sacha au Los Angeles Times. Cette décision, bien que prise avec les meilleures intentions, s'est avérée être la première pierre d'un édifice de complications pour Sacha.
Un cauchemar sans fin pour l'hôte
À partir du 12 avril 2022, la situation s'est sérieusement compliquée pour Sacha. Elizabeth, ayant pris connaissance de certaines irrégularités concernant l'aménagement du logement, a profité de cette occasion pour contester la validité de son contrat de location. Elle découvre, par exemple, qu'il n'avait pas obtenu d'autorisation de la ville pour installer une douche dans une dépendance. Déjà enlisé dans une situation compliquée, Sacha se retrouve non seulement avec des loyers impayés, mais il doit également s'acquitter d'une amende de plus de 600 euros ! Elizabeth, loin de faire preuve de compassion, utilise cette situation à son avantage. Elle base sa défense sur le prétexte que les travaux effectués dans le logement ne sont pas conformes et que, par conséquent, elle n'est pas tenue de régler les nuitées restantes, au total, 540 ! Mais Elizabeth ne s'arrête pas là : en plus des loyers impayés, elle exige de Sacha qu'il lui verse 95.000 euros au titre de frais de déménagement.
Depuis, la situation est dans une impasse. L'erreur cruciale de Sacha réside dans sa décision de quitter la plateforme Airbnb pour accorder un délai supplémentaire à Elizabeth de manière informelle. À cause de cette erreur, la protection d'Airbnb lui a été refusée. Après la location initiale de six mois, le compte d'Elizabeth a été supprimé par Airbnb, mettant l'entreprise à l'écart de cette mésaventure. S'il y a une leçon à tirer de cette histoire, c'est l'importance d'utiliser systématiquement les plateformes officielles pour toutes transactions et communications Airbnb afin d'éviter de se retrouver dans une situation semblable à celle de Sacha. Les personnes malveillantes profitent, sans scrupule, de la bonté et de la bienveillance d'autrui.