Automobile : une plainte contre « X »  déposée dans l’affaire des airbags Takata

Une plainte contre « X » a été déposée en France dans le cadre de l’affaire des airbags défectueux Takata. Cette plainte, déposée auprès de la procureure de la République de Versailles, fait suite à plusieurs accidents mortels impliquant ces dispositifs de sécurité.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Publié le 30 juillet 2024 à 16h00
airbags-takata-plainte-x-stellantis-automobile
Automobile : une plainte contre « X »  déposée dans l’affaire des airbags Takata - © Economie Matin
189,5 MILLIARDS €Le chiffre d'affaires de Stellantis en 2023.

Airbags : Stellantis s'active enfin

Les airbags défectueux de la marque japonaise Takata sont responsables de plusieurs décès à travers le monde. En France, ces dispositifs, équipant notamment des Citroën C3 et DS3 produites par Stellantis entre 2009 et 2019, ont conduit à un rappel massif des véhicules. Ce rappel, assorti d’un « stop drive » pour les voitures circulant dans les régions les plus chaudes, vise à éviter de nouveaux accidents.
Une plainte contre « X » a été déposée le 29 juillet 2024 auprès de la procureure de la République de Versailles par six plaignants réunis dans un collectif de consommateurs via la plateforme MyLeo. Les infractions dénoncées dans cette affaire sont graves : mise en danger de la vie d’autrui, tromperie et pratiques commerciales trompeuses. Ces accusations sont portées par trois avocats représentant les plaignants : Christophe Lèguevaques, Vincent Fillola et Pierre Delivret. Ils demandent non seulement des compensations financières pour les victimes, mais aussi une extension du rappel des véhicules au nord de la France.

Le groupe Stellantis, bien que conscient de la dangerosité des airbags Takata depuis 2014, a tardé à rappeler les véhicules concernés. Cela a été dénoncé par les avocats des plaignants. Selon eux, Stellantis a continué à produire et à vendre des voitures équipées de ces airbags défectueux malgré les risques connus.
À ce jour, Stellantis a réparé 43 000 véhicules et planifié 24 000 rendez-vous supplémentaires. Cependant, ce chiffre reste insuffisant face aux 240 000 voitures concernées par le rappel. Le constructeur automobile espère accélérer le rythme des réparations en produisant 14 500 paires de nouveaux airbags par semaine. Stellantis élargit en plus son dispositif de réparation à domicile pour atteindre le rythme de 1 500 par semaine en septembre 2024.

Des victimes en quête de justice

L’action collective lancée par la plateforme MyLeo regroupe plus de 1 350 plaignants. Ces derniers réclament non seulement la condamnation pénale de Stellantis et de ses marques Citroën et DS, mais aussi des compensations pour les préjudices subis. Selon Me Lèguevaques, « au rythme actuel, il faudra encore dix mois pour achever les réparations, soit jusqu’en mars 2025 ».
Le collectif de consommateurs demande également que le rappel des véhicules soit étendu au nord de la France, afin de garantir la sécurité de tous les propriétaires de voitures équipées d’airbags Takata défectueux. Par ailleurs, des véhicules de courtoisie ont été mis à disposition pour faciliter les réparations.

Les airbags Takata présentent un risque de déploiement dangereux en raison de la détérioration des produits chimiques qu’ils contiennent, surtout dans des conditions climatiques chaudes et humides. À l’échelle mondiale, ces airbags ont causé plus de 30 décès (dont 27 aux États-Unis) et 400 blessés.

Laissez un commentaire
Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

Aucun commentaire à «Automobile : une plainte contre « X »  déposée dans l’affaire des airbags Takata»

Laisser un commentaire

* Champs requis