Air France : une baisse de revenus en vue avec les JO Paris 2024

Air France anticipe une diminution de ses revenus cet été en raison des Jeux olympiques de Paris 2024, avec une baisse des réservations de touristes internationaux et un report des vacances par les Français.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Publié le 1 juillet 2024 à 16h30
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Air France : une baisse de revenus en vue avec les JO Paris 2024 - © Economie Matin
3,8%D'après le baromètre du tourisme parisien, les prévisions d'arrivées aériennes internationales pour la période estivale (du 1er juillet au 30 septembre) prévoient une diminution de 3,8 % par rapport à 2023.

À l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024, Air France et sa filiale low-cost Transavia France anticipent une saison estivale difficile. Contrairement aux attentes, l'événement sportif majeur n'entraîne pas une hausse des réservations, mais plutôt une baisse. Les touristes internationaux évitent la capitale, tandis que les Français semblent reporter leurs vacances après les JO, ce qui laisse présager une diminution des revenus pour la compagnie aérienne cet été.

Une saison estivale sous tension

Air France et sa filiale Transavia France prévoient une baisse de leurs recettes estivales. Les réservations pour les vols à destination et en provenance de Paris sont en déclin par rapport à d'autres grandes villes européennes. Le communiqué publié ce 1er juillet 2024 souligne que les touristes internationaux semblent éviter la capitale française, une situation exacerbée par les Jeux olympiques de Paris 2024. Le groupe Air France-KLM rapporte un « évitement significatif » de Paris par les voyageurs étrangers. Cette tendance affecte non seulement les vols internationaux, mais aussi les vols domestiques. La demande pour juillet et août est inférieure à la normale, indiquant que les Français préfèrent reporter leurs vacances après la période des JO.

Cette conjoncture pourrait entraîner une baisse des recettes unitaires de 160 à 180 millions d'euros entre juin et août. Le groupe prévoit de fournir plus de détails lors de la publication de ses résultats de milieu d'année le 25 juillet. Néanmoins, les prévisions actuelles sont préoccupantes. En juin, l'office du tourisme parisien a observé une baisse de 14,8% des arrivées aériennes internationales prévues en juillet. Cette tendance s'est déjà manifestée avec une baisse de 7,3% des arrivées au cours de la deuxième quinzaine de mai et en juin.

Des touristes qui boudent Paris

Les touristes internationaux sont moins enclins à visiter Paris cet été, en partie à cause des Jeux olympiques. Cette situation inattendue entraîne une diminution des réservations et des recettes pour Air France et sa filiale Transavia France. Conséquences pour les voyageurs internationaux Le baromètre du tourisme parisien indique une baisse des arrivées aériennes internationales de 14,8% pour juillet, avant le début des JO le 26. Cette diminution est déjà visible depuis mai. Le phénomène de « bouderie » de Paris par les touristes internationaux est préoccupant pour l'économie touristique de la ville et impacte directement les compagnies aériennes.

Les Français semblent également ajuster leurs plans de vacances. La demande pour les vols domestiques est en baisse pour les mois de juillet et août. La perspective des Jeux olympiques semble inciter les Français à reporter leurs vacances après les festivités. Cette tendance contribue à la diminution globale des réservations et des revenus pour Air France. Les Jeux olympiques de Paris 2024, censés dynamiser le tourisme, ont au contraire engendré une baisse des réservations aériennes. Air France et Transavia France, affectées par cette situation, attendent la publication de leurs résultats de mi-année pour évaluer pleinement l'impact financier de cette saison estivale atypique.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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