Selon la dernière enquête trimestrielle, conduite par la Banque de France, sur l’accès au financement bancaire des TPE-PME et des ETI, les demandes de crédits sont stables au second semestre 2023. De leur côté, les ETI ont demandé moins de crédits d’investissements, tandis que les crédits de trésorerie accordés aux TPE sont en augmentation.
Aides aux TPE-PME : centraliser les offres pour mieux informer les dirigeants
Malgré cela, la rentrée s’annonce plus complexe et ralentie pour les dirigeants de ces structures. En effet, selon la dernière enquête de conjoncture conduite par Bpifrance Le Lab sur les perspectives 2024, les TPE-PME sont peu confiantes, notamment face au coût du crédit en forte hausse, tendance confirmée par la Banque de France. Dans ce contexte d’incertitudes et d’inflation, les dirigeants ont besoin de soutien pour faire face.
Les TPE-PME pâtissent d’un important manque de visibilité sur les aides et crédits auxquelles elles ont droit afin de se projeter sereinement ; un accompagnement est indispensable, afin de les orienter vers des aides adaptées à leur secteur et à leurs besoins.
Le gouvernement met en place de nombreuses aides pour aider les dirigeants de petites structures à faire face aux aléas – pandémie, inflation, catastrophes naturelles – et maintenir le tissu économique français. Toutefois, les dirigeants n’ont pour autant pas une vision claire des offres correspondant à leurs besoins spécifiques, des délais dans lesquels faire les demandes, des démarches à effectuer ou encore des critères d’éligibilité pour y prétendre. En d’autres termes, ces initiatives destinées à les soulager, souffrent d’une lourdeur administrative et d’un manque de visibilité, qui conduisent à un taux de demande de ces aides, somme toute très bas.
Plusieurs facteurs sont en cause, parmi lesquels le manque de temps et de ressources des dirigeants pour rechercher ces informations et le manque de clarté sur où et comment les trouver simplement. En effet, si le gouvernement communique régulièrement sur les aides disponibles, la Banque de France, Bpifrance et d’autres organisations en font de même, multipliant les canaux et augmentant de ce fait la confusion et le sentiment de légitimité à y prétendre.
Par ailleurs, les chiffres récents témoignent des difficultés que rencontrent les dirigeants de petites structures. Parmi celles-ci, l’incapacité potentielle de 93 000 TPE à rembourser leurs 6 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE), dont la majeure partie a servi à supporter des charges depuis la crise du COVID, ou encore l’inflation des prix de l’énergie qui met à mal de nombreux secteurs recourant à des machines à haute consommation énergétique.
Face aux réglementations en mouvement perpétuel, et aux évolutions économiques, disposer d’une plateforme centralisée regroupant l’ensemble des offres, par secteur, par type de métier permettrait aux entreprises d’identifier immédiatement ce dont elles peuvent bénéficier en temps réel et de disposer d’un calendrier clair, à bout de clic. Combiné à un conseil adapté quant à la sélection de ces offres, les taux de demandes pourraient augmenter, apportant ainsi plus de sérénité aux dirigeants dans les périodes de grands changements et d’incertitudes. A cet effet, la plateforme gratuite Place des Entreprises, lancée par le gouvernement en 2018 dans les Hauts-de-France, puis étendue au territoire entre juin (France métropolitaine) et septembre 2022 (DOM-TOM et Corse), aspire à simplifier l’accès des TPE-PME aux informations. Or une nouvelle fois, trouver cette information n’est pas évident à qui ne sait pas où, ni que chercher.
Par effet de cercle vertueux, un point d’entrée unique, combiné à un accompagnement personnalisé, permettraient ainsi aux dirigeants de ces structures, essentielles au tissu économique français, de se projeter plus facilement et de prendre le temps d’identifier les opportunités qui émergent dans ces périodes de creux et de crise. Par exemple, grâce à la hausse des prix de l'énergie, de nombreuses entreprises ont été contraintes de changer leurs pratiques et in fine de faire des choix alignés avec les critères ESG ; compte tenu de la part de TPE-PME dans l'économie française, l’impact à l'échelle du pays est conséquent.
Face aux mutations auxquelles sont soumises les entreprises depuis plusieurs années, les TPE-PME n’ont pas fini d’affronter de nouveaux défis. Toutefois, avec la digitalisation des pratiques, l’émergence de solutions pour faciliter le quotidien, les dirigeants qui n’ont pas toujours la possibilité de recruter du personnel pour gérer ces sujets financiers et administratifs, n’ont plus à avancer seuls et peuvent bénéficier d’outils et de conseillers pour retrouver du dynamisme, de la sérénité et être en mesure de se concentrer sur leur offre et leur performance.