À l’approche du Salon de l’agriculture, le Premier ministre, Gabriel Attal, accompagné de ses ministres, a présenté de nouvelles orientations et mesures pour apaiser la colère grandissante des agriculteurs.
Agriculteurs : Gabriel Attal annonce de nouvelles mesures
Vers une agriculture renforcée et souveraine
Lors d’un discours à Matignon le 21 février 2024, Gabriel Attal a réitéré l'engagement du gouvernement à placer l'agriculture « au rang des intérêts fondamentaux de la nation », affirmant que « la France doit être souveraine » dans ce domaine. Le futur projet de loi d'orientation agricole, présenté comme une réponse directe aux demandes des agriculteurs, vise à inscrire dans la loi l'objectif de souveraineté agricole et alimentaire.
Ce projet de loi, qui sera délibéré au printemps 2024, inclura des mesures de simplification et de compétitivité pour les exploitations. Parallèlement, une mission parlementaire a été lancée pour proposer une évolution de la loi Egalim, avec l'objectif de présenter un nouveau texte de loi d'ici l'été 2024, centré sur la construction des prix, les indicateurs de coût de production, et le renforcement du poids des agriculteurs dans les négociations commerciales.
Pesticides : la France utilisera l’indicateur européen
Le Premier ministre a également annoncé des mesures pratiques immédiates, telles que la tenue d'une « conférence des solutions » sur la restauration collective pour favoriser la consommation de produits français. Sur le front des aides financières, il a été annoncé que 99,61% des aides de base de la PAC ont déjà été versées, marquant une nette amélioration par rapport aux années précédentes.
Pour répondre aux tensions de recrutement, un arrêté sera publié pour faciliter l'attribution de visas aux travailleurs saisonniers étrangers, et les emplois saisonniers bénéficieront d'une exonération de cotisations patronales dès 2024. En matière de pesticides, le gouvernement adoptera l'indicateur européen pour mesurer la réduction de leur usage, abandonnant ainsi l'indicateur Nodu contesté par les agriculteurs, tout en maintenant l'ambition de réduire de 50% l'usage des pesticides d'ici 2030.