Les actions progressent, tirées par les Etats-Unis qui profitent de la reprise de la Tech et par le Japon en statu quo monétaire.
Les actifs risqués indifférents au resserrement monétaire
L’Eurozone continue de sous-performer alors que le rattrapage de la Chine se poursuit sur fond de relance. Le taux 10 ans varie peu à environ 3.75% aux US, 2.5% en Allemagne et 3% en France. Le dollar cède du terrain contre euro (€/$à 1.096). Le Brent reste ferme (76$/baril) et le gaz naturel rebondit (37 €/MWh).
La Réserve Fédérale marque une pause (taux des fonds fédéraux à 5.25%) avant une reprise possible du tour de vis
Le répit permettait à la Fed d’évaluer la situation des banques et l’impact du durcissement des conditions de crédit. Les projections suggèrent deux autres hausses possibles, un scénario jugé improbable par le marché. Les chiffres de mai confirment une lente désinflation sous-jacente à 5.2% l’an. Les ventes au détail sont plus fermes que prévu mais en recul de -2.5% l’an en volume. Les inscriptions hebdomadaires au chômage restent supérieures aux attentes.
Décision sans surprise de la BCE mais révision haussière inattendue de l’inflation "cœur"
La BCE relève les taux de 25 points de base (pdb) à 3.5% sur le dépôt, signale une hausse en juillet et une probabilité accrue pour septembre. Le taux terminal 3.75%-4% serait maintenu plus longtemps qu’anticipé. Les estimations d’inflation « cœur » sont revues en hausse à 5.1% en 2023 et 3% en 2024 avec un coût unitaire du travail attendu à +5.6% en 2023 et +3.4% en 2024. Au 1er trimestre (T1), la hausse du salaire par employé accélère à +5.2% l’an et les enquêtes n’indiquent pas d’inflexion prochaine.
En France, après révision, l’inflation salariale atteint +5.4% l’an au T1.
Au Royaume-Uni, le salaire moyen accélère à +7.2% l’an hors primes et l’emploi ne faiblit pas mais les signes de stagnation de l’activité se multiplient.
Statu quo de la Banque du Japon (taux à -0.1% ; contrôle de la courbe)
Des doutes semblent persister quant à la sortie de déflation, liés à la demande extérieure faible et à la pérennité incertaine de la hausse des salaires. Une flexibilité accrue du contrôle de la courbe parait possible pour juillet.