Lorsqu’ils sont malades, les Français sont arrêtés moins longtemps par leur médecin. Le nombre d’arrêts a en revanche explosé en 2022, apprend-on du dernier observatoire de l’absentéisme réalisé par Axa.
Absentéisme : déferlante d’arrêts de travail courts
Davantage d’arrêts de travail, mais des arrêts globalement de courte durée
C’est le nouveau visage de l’absentéisme en entreprise : la durée des arrêts de travail diminue globalement, il n’empêche que les arrêts deviennent plus fréquents et concernent davantage de salariés. Selon le dernier observatoire de l’absentéisme réalisé par Axa, le nombre d’arrêts de travail a connu une hausse de 54% en 2022. Ce sont 44% des salariés qui ont été arrêtés au moins un jour au cours de l’année écoulée, contre 30% des salariés en 2019.
Cette explosion du nombre d’arrêts est amoindrie ou partiellement compensée par une baisse de leur durée moyenne (-10%). L’année 2022 a en effet vu une envolée du nombre d’arrêts de travail de courte durée (compris entre 4 et 7 jours). (Toujours est-il que les arrêts les plus longs deviennent de plus en plus longs : +11,2% pour les arrêts de plus de 90 jours).
L’absentéisme des jeunes salariés explose
Cette tendance haussière de l’absentéisme s’explique en grande partie par des troubles latents (troubles psychiques et troubles musculosquelettiques principalement). En 2022, les troubles psychiques expliquaient 22,2% des arrêts de travail de longue durée, et troubles musculosquelettiques 21,2%.
Axa note par ailleurs que la hausse de l’absentéisme est désormais plus marquée sur les catégories qui jusque-là, s’arrêtaient moins : il s’agit des plus jeunes et des cadres. Une hausse de plus de 50% s’observe en effet concernant le taux d’absentéisme des moins de 30 ans entre 2019 et 2022, et une hausse de 41% concernant le taux d’absentéisme des cadres. (Toujours est-il que ces derniers continuent de moins s’absenter que les non-cadres, avec un taux d’absentéisme de seulement 2,3%, contre 5,4%.)