Naval Group va recevoir une compensation de 555 millions d’euros après la rupture du contrat des sous-marins australiens. Une manière de clore une brouille diplomatique entre Paris et Canberra.
En septembre dernier, le Premier ministre australien de l’époque, Scott Morrison, faisait machine arrière et dénonçait le contrat passé entre Canberra et Naval Group, portant sur la fourniture de sous-marins. Le « contrat du siècle » filait entre les doigts du groupe français au profit du Royaume-Uni et des États-Unis. Il y avait de quoi enrager : ce contrat portait en effet sur 56 milliards d’euros d’équipements militaires ! Mais l’Australie a préféré faire appel à ses alliés traditionnels pour des sous-marins à propulsion nucléaire, alors que les capacités nucléaires du pays sont assez modestes.
Crise diplomatique
Cette rupture du contrat a provoqué un intense choc diplomatique entre Paris et Canberra d’une part, et entre Paris et Londres ainsi qu’avec Washington. Si les choses se sont apaisées avec les alliés anglais et américain, la brouille se poursuivait toujours avec l’Australie. Sous la houlette du nouveau Premier ministre Anthony Albanese, un accord de compensation est intervenu avec Naval Group.
Nouvelle page
L’Australie va donc verser pour solde de tout compte 555 millions d’euros à l’armateur français, un règlement qualifié de « juste et équitable » par le Premier ministre du pays. Nicolas Lecornu, le ministre des Armées, a pris acte de cet accord, qui « convient à Naval Group » : il est « important parce qu'il va nous permettre d'ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l'Australie et de regarder vers l'avant ». Bientôt la normalisation des relations diplomatiques avec l’Australie ?