Commençons la semaine par une bonne nouvelle. Le prix du gaz et de l'électricité ne bougeront pas jusqu’à la fin de l’année. C’est le gouvernement qui vient de l’annoncer.
Gaz et électricité : l'État prolonge le bouclier tarifaire jusqu'en décembre 2022
Pas besoin de loi pour cela, un simple décret suffit, même si on imagine mal les groupes d’opposition voter contre une mesure destinée à protéger le pouvoir d’achat des Français.
Bonne nouvelle donc : vous n’avez pas à craindre d’augmentation brutale des tarifs du gaz de ville, du gaz livré à domicile, et de l'électricité, jusqu’au 31 décembre prochain.
Mais sachant qu’il faudra bien terminer l’hiver, on imagine mal le bouclier cesser de produire ses effets le 1er janvier prochain, mais en même temps, bien malin celui qui pourra dire où nous en serons, à la fin de l’année. Si la guerre en Ukraine s’arrête et que les sanctions contre la Russie sont levées, même partiellement, la donne changera du tout au tout. À l’inverse, si le conflit s’enlise, nous aurons toujours un gros problème d’énergie. Je ne vous parle même pas de l'électricité, qui dépend de la capacité d’EDF à réparer et remettre en service rapidement les centrales nucléaires à l’arrêt...
Une facture énorme pour l'État
Maintenant, derrière la bonne nouvelle, il y en a quand même une mauvaise. Le bouclier tarifaire, le blocage des prix de l’énergie, et bien... c’est quand même nous qui payerons, à terme.
Rien que pour l’année en cours, on estime la facture à près de 25 milliards d’euros. C’est quasiment la moitié du budget de l’Éducation Nationale, la première dépense de l’État.