Depuis le début de la guerre en Ukraine et l’explosion du prix de l’électricité, l’Europe cherche la parade. Bruxelles milite pour des règles nouvelles pour éviter les fluctuations des prix.
Électricité : Bruxelles veut des nouvelles règles pour stabiliser les prix
Un nouveau mécanisme européen en matière d’électricité
L’Europe contre-attaque face à la hausse des prix de l’électricité. Depuis un an maintenant, et le début de l’invasion russe en Ukraine, le marché s’emballe. Pour chaque État membre, les coûts énergétiques explosent. En France, le black-out a même été redouté pour cet hiver. Pour ne plus revivre cette situation, Bruxelles veut réformer le marché européen de l’électricité. Plusieurs pays militent pour le découpler du prix du gaz. Ce dernier pénalise les productions nucléaires comme la France par exemple. Cependant, difficile d’arracher un compromis sur le sujet.
C’est pourquoi Bruxelles veut essayer un autre modèle. Le principe est simple : recourir aux contrats d’électricité à très long terme pour obtenir une ristourne. Deux avantages : une sécurisation améliorée de l’approvisionnement et une fluctuation des prix moins importante en cas de choc énergétique. Ainsi, les pays pourront lisser leur consommation et les fournisseurs pourront anticiper leurs revenus.
Des pays semblent déjà s’y opposer
Avec cette réforme, Bruxelles souhaite aussi donner de la visibilité sur les investissements futurs. Ainsi, la production décarbonnée de l’électricité pourrait devenir la norme en Europe. Une manière aussi de se désengager progressivement de sa production via le gaz dont le prix est volatil aujourd’hui. Enfin, l’Europe souhaite aussi donner la possibilité aux producteurs de passer des contrats directement avec des consommateurs avec des prix définis à l’avance.
Après la théorie, place à l’étape cruciale : celle de la négociation entre les partenaires européens. Pour que ce dispositif soit testé puis rentre en vigueur, il faut un accord total des pays membres. Or, c’est là que le problème se pose. Ainsi, sept pays avec à leur tête l’Allemagne souhaitent rester dans le modèle actuel, à savoir des marchés à court terme. Dès lors, ils s’opposent à cette nouvelle réforme. Les partenaires européens vont devoir négocier.