Mauvaise nouvelle pour les chauffeurs d’Uber. L’État de Californie vient d’entériner une loi affirmant que les conducteurs sont indépendants.
Uber : les chauffeurs restent indépendants en Californie
Une victoire pour Uber moins pour les chauffeurs
Les chauffeurs de la plateforme Uber font grise mine. La Cour d’appel de l’État de Californie estime que le statut de la profession n’est pas contraire à la constitution. Ainsi, les chauffeurs restent reconnus comme des travailleurs indépendants. Pour la plateforme, c’est une décision très favorable. En effet, son modèle économique dépend de ce statut des conducteurs. En cas de décision contraire, Uber aurait été obligé d’embaucher l’ensemble des conducteurs et donc de verser diverses prestations comme l’allocation-chômage. Sans parler de l’ouverture, chaque année, de négociations collectives.
Tout cela, la plateforme comme ses principaux concurrents n’en veulent pas. Malgré tout, même avec ce modèle très particulier, les salariés bénéficient de quelques avantages sociaux. Mais tout cela reste minime par rapport à ceux dont profitent les autres travailleurs américains. Ce statut est valable aux États-Unis mais aussi dans beaucoup d’autres pays du globe ou la plateforme est présente. Mais parfois, cette dernière cède. C’est le cas au Royaume-Uni où depuis 2021 les chauffeurs disposent de congés payés par exemple.
Les conducteurs écœurés
Pour les chauffeurs californiens, cette décision est évidemment difficile à encaisser. Depuis des mois, ils militent pour une meilleure reconnaissance de leur droit. D’autant que des espoirs étaient permis. En 2021, un autre juge avait considéré que la proposition 22, la loi en vigueur, était inconstitutionnelle. Finalement, il n’en n’est rien. Malgré tout, les syndicats de la profession n’entendent pas s’arrêter là.
Ils annoncent vouloir continuer la lutte. Selon eux, moins de 10% des chauffeurs bénéficient d’une l’assurance santé inscrite dans cette loi. Par ailleurs, le taux horaire serait largement inférieur au minimum légal dans l’État. Ainsi, les syndicalistes analysent la situation et se réservent le droit de saisir la Cour suprême de la Californie.