Peut-être la fin d’une histoire débutée il y a 150 ans, la sucrerie nordiste Tereos risque aujourd’hui la fermeture. Pourtant, l’entreprise semble disposer de reins solides. Les élus militent pour maintenir le site, un ministre est attendu sur place.
Une sucrerie historique du Nord menacée de fermeture
La production de la sucrerie à l’arrêt
Dans le Nord, les élus, les syndicats et les salariés tentent de sauver la sucrerie Tereos d’Escaudoeuvres. Propriété du géant du secteur, Béghin Say, le site doit fermer dans les prochains moins. La décision annoncée il y a quelques jours ne passe pas. Ainsi, la mobilisation ne faiblit pas. Objectif : sauver cette sucrerie historique du Nord. Elle doit fêter cette année ses 150 ans. Preuve que la situation dépasse les frontières du département, le ministre de l’Industrie Roland Lescure se rend sur place dans la journée.
Selon Béghin Say, le site doit fermer au mois de juin prochain. Pour justifier cette décision, l’entreprise met en avant une « réduction durable » de la production de betteraves en 2023 mais aussi l’année prochaine. Conséquence directe : la suppression nette de 123 emplois. Impensable pour les syndicats, encore moins pour les élus locaux. Ces derniers viennent de se réunir devant le site pour dénoncer cette fermeture.
Une entreprise saine financièrement selon les syndicats et les élus
En parallèle, les syndicats organisent la riposte. Depuis quelques jours, l’accès à l’usine est bloqué. Aucun camion ne rentre et aucun ne sort. Selon les syndicats, 40.000 tonnes sont toujours dans les silos. Pour le moment, les salariés engagent le bras de fer pour obtenir gain de cause. La raison principale de la crispation et de la tension sur le site reste la santé financière de l’entreprise. Selon élus et syndicats, le groupe dégage des bénéfices importants.
Le dossier doit se décanter rapidement. Mais les syndicats pensent que les vraies raisons de la fermeture de la sucrerie restent, pour le moment, secrètes. Une chose est sûre : le ministre Roland Lescure est attendu de pied ferme.