Les véhicules estampillés de la vignette Crit’Air 3 pourraient continuer de circuler à Paris jusqu’en 2024 si le report de la date limite est entériné, selon la volonté du président de la Métropole Grand Paris.
Crit’Air : report de l’interdiction des vignettes de niveau 3 à Paris
Le report de l’interdiction de circulation des Crit’Air 3
Les véhicules Crit’Air 3 étaient censés disparaitre de la circulation au sein de la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris à partir de juillet 2023. Cette interdiction pourrait bien finalement être de nouveau déplacée, cette fois à la fin de l’année 2024. C’est du moins le souhait de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP).
Il va en effet proposer le report de cette mesure contraignante pour une application après les Jeux Olympiques de Paris 2024, selon une information du journal Le Parisien. En application, les véhicules diesels dont l’immatriculation est antérieure à 2010, et les moteurs essences d’avant 2006, pourront continuer de rouler librement. Seule exception, les jours de pic de pollution pendant lesquels ils seront interdits et sanctionnés en cas de contravention aux règles de circulation.
Les motivations du report de l’échéance
Ce choix de report de circulation des vignettes Crit’Air 3 répond à un constat économique et social. En effet cette interdiction de circulation concerne un total de 380.000 véhicules, le plus souvent détenus par des ménages modestes qui ne peuvent pas se permettre de changer de modèle en 4 mois, a fortiori dans le contexte d’inflation et de crise sociale actuelle.
Pourtant le recul de l’interdiction des Crit'Air 3 va à l’encontre de la volonté de lutte contre le réchauffement climatique et des projets écologiques. Mais c’est pour le président de la Métropole Grand Paris un report nécessaire. Il rappelle les aides gouvernementales et régionales à l’acquisition d’un nouveau véhicule.
Les foyers non imposables peuvent ainsi réclamer une aide de 16.000 euros pour l'acquisition d’un véhicule d’occasion, ainsi qu’une aide de 6.000 euros de plus pour une voiture neuve. Pourtant prime à la casse, bonus écologique et aides au changement ne suffisent pas aux Français concernés pour se mettre en règle avant l’échéance d’interdiction.