La situation immobilière n’est pas bonne pour le logement neuf en ce premier trimestre 2023. Il vient s’ajouter à une année 2022 de forte baisse. Conséquence directe : les promoteurs tirent la sonnette d’alarme et demandent de l’aide à l’État.
Le logement neuf en crise, les promoteurs demandent de l’aide
Le logement neuf pâtit de la situation économique actuelle
Le marché du logement neuf est en crise. La Fédération des promoteurs immobiliers vient de publier ses chiffres pour l’année 2022. Sans surprise, ils sont très mauvais. Ainsi, le nombre total de transactions baisse d’environ 25% sur un an, un gouffre. Une situation jamais observée jusqu’à présent selon les représentants de la Fédération. Pire, ce premier trimestre de 2023 n’est pas meilleur. Depuis décembre, les promoteurs sont dans le dur. Ils constatent une crise de la demande depuis la remontée des taux d’emprunt. Mais surtout, une crise de l’offre.
Comment expliquer cette dernière ? L’inflation sur les matériaux de construction rend les dossiers plus complexes à monter. Mais surtout, les mairies commencent à devenir frileuses. Les permis de construire sont accordés au compte-gouttes. Enfin, les banques restent dans l’expectative. Elles préfèrent temporiser pour le moment. Au bout du compte, les projets patinent et les prix s’envolent.
Les promoteurs demandent une aide de l’État
Pour bien comprendre à quel point la situation est délicate, il faut regarder les chiffres de la Fédération dans le détail. Au quatrième trimestre de 2022, les réservations de logements neufs dégringolent de plus de 36%. Leur niveau est même en-dessous de l’année 2020, année exceptionnelle compte-tenu des différents confinements. Ainsi, pour tenter de survivre, les promoteurs demandent à l’État des mesures d’aide. Parmi elles : des mesures fiscales exceptionnelles sur une durée très courte, le temps de passer le pic de la crise.
Dans le détail, la Fédération demande à l’État des prêts à taux zéro plus importants ou encore une baisse de la TVA pour les propriétaires occupants. Ainsi, ces mesures devraient se déployer entre le 1er mai et le 31 décembre 2023. Reste à voir si l’État va accepter de venir en aide au secteur.