Les entreprises sont à la peine en ce moment. Les défaillances sont en hausse au premier trimestre en France. Elles atteignent presque leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19.
50% de hausse par rapport à 2020
Les entreprises françaises sont dans une période compliquée. La guerre en Ukraine et l’inflation font grimper les prix, l’approvisionnement en matières premières est complexe. S’ajoute un manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs. La reprise de l’économie après la crise sanitaire marque désormais le pas. Si bien qu’au premier trimestre les défaillances d’entreprises ont augmenté de près de 50% en France par rapport à 2020. Chiffre donné par le cabinet spécialisé Altares.
Ce chiffre en augmentation se rapproche de celui d’avant la crise sanitaire. Les défaillances sont plus nombreuses depuis le mois de février avec une accélération moyenne de 45% chaque mois. Selon les premières prévisions du cabinet, 37.000 défauts d’entreprises pourraient être enregistrés cette année. En 2019, avant la pandémie, la Banque de France en avait compté 50.000.
Qui sont les plus touchées ?
Sans surprise, d’après Altares, les jeunes petites entreprises représentent une majorité de défaillances. Leur taux de liquidation est quasiment identique à celui de 2019. Deux secteurs sont particulièrement frappés. Il s’agit de la restauration et du commerce de détail. Le premier peine à être attractif, manque de personnel et doit faire face à une explosion des coûts des matières premières. Un secteur tire son épingle du jeu et semble bien traversé cette période un peu compliquée : l’immobilier. Le nombre de défaillances dans ce secteur recule de 1%.
Malgré tout, l’économie semble encore tenir le choc d’après le cabinet Altares. Les contraintes actuelles sont encore supportables pour la majorité des entreprises françaises. Seul un nouveau choc énergétique pourrait amener une récession selon la Banque de France.