Le marché des crédits immobiliers maintient sa baisse, entraînée par la hausse des taux et donc la diminution de la demande.
Crédits immobiliers : hausse des taux, le marché poursuit sa chute
Le marché des crédits immobiliers s’écroule toujours
Le marché des crédits immobiliers continue de chuter en France. Deux explications viennent expliquer cet effondrement : la hausse des taux et la crise du pouvoir d’achat liée à l’inflation. Cette chute se matérialise de façon très simple : le nombre de crédits signés est en recul. Le mois de février 2023 enregistre une baisse de 9,6% en un mois, et de 47,8% par rapport aux chiffres de février 2022.
Cette chute fait pourtant suite à une période propice aux crédits au sortir immédiat de la pandémie. Pourtant la tendance s’inverse depuis pas moins de 14 mois durant laquelle la hausse des taux est continue. Ainsi les 12 derniers mois enregistrent une baisse du nombre de crédits immobiliers accordé de 27,2%, soit plus d’un prêt refusé sur quatre.
Taux d’usure et mauvaises conditions d’emprunt
Il faut dire que les taux d’usure et leurs relèvements répétitifs participent au phénomène de la chute du nombre de crédits immobiliers accordés. Désormais revus avec une fréquence mensuelle, les taux ont encore une fois été rehaussés par la BCE. Ils atteignaient 2,82% en février 2023, contre 2,61 un mois plus tôt. D’ailleurs, ces taux élevés poussent les emprunteurs à voir moins grand et moins cher, entraînant une diminution des montants moyens de 5,8%
Face à ces taux désavantageux pour le marché, la demande part nécessairement à la baisse. Selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA, « avec le resserrement de l’accès au crédit, la demande, fragilisée par les pertes de pouvoir d’achat et la remontée de l’inflation et des taux des crédits immobilier, poursuit en effet sa transformation : l’accès au marché des emprunteurs modestes devient de plus en plus difficile. D’autant que la contraction de l’offre bancaire provoquée par la dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits pénalise fortement les ménages faiblement dotés en apport personnel ».