Avec la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement espagnol ne veut pas que certaines entreprises ou banques profitent de la crise pour s’enrichir.
Une taxe spéciale pour les entreprises
« Ce gouvernement ne va pas tolérer qu'il y ait des entreprises qui profitent de la crise pour s'enrichir », a expliqué Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, lors d’une prise de parole à la chambre des députés, mardi 12 juillet 2022. Les entreprises visées par ces paroles sont les grands groupes énergétiques qui ont profité de la forte hausse des prix de l’énergie, notamment causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
Ainsi, le Premier ministre espagnol a annoncé la mise en place d’« une taxe sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques ». Cette taxe devrait permettre à l’Espagne de renforcer ses recettes de près de deux milliards d’euros par an en 2023 et 2024. Cela permettra notamment de compenser les mesures de soutien mises en place par le gouvernement pour faire face à l’inflation.
Taxe sur les institutions financières
En plus d’une taxe sur les groupes énergétiques, Pedro Sanchez a également annoncé une taxe temporaire sur « les grandes institutions financières qui ont commencé à bénéficier de la hausse des taux d'intérêt ». Celle-ci « durera deux ans et permettra de récolter 1,5 milliard par an », a ajouté le Premier ministre espagnol. Plusieurs pays européens avaient également annoncé une taxe sur les groupes énergétiques à l’instar de l’Espagne.
Au Royaume-Uni notamment, une taxe temporaire de 25% a été imposée aux groupes pétroliers pour pouvoir instaurer des aides à destinations des ménages les plus modestes. En Italie, une taxe de 25% supplémentaire a également été imposée aux groupes du secteur de l’énergie. Pour venir en aide à la population espagnole dans le besoin face à l’inflation qui frappe l’Europe, « l'Espagne a mobilisé 30 milliards d'euros, soit l'équivalent de 2,3% de son produit intérieur brut », a indiqué Pedro Sanchez.