La publication des données définitives de l’inflation pour le mois de juin 2022, le 13 juillet 2022 par l’Insee, a permis à la Banque de France de donner ses recommandations pour le Livret A, le LDDS et le LEP. Le gouvernement a suivi, annonçant dans la foulée la hausse attendue du taux de rémunération. Mais les épargnants doivent garder en tête qu’ils continuent de perdre de l’argent…
Livret A et LDDS à 2% par an, le LEP atteint 4,6%
Les recommandations de la Banque de France n’ont pas été une surprise : avec une inflation annuelle qui s’est établie à 5,8% en juin 2022, elle a proposé au gouvernement que le taux d’intérêt des deux livrets défiscalisés atteignent 2% par an. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a confirmé suivre cette recommandation jeudi 14 juillet 2022. Le nouveau taux du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) sera donc de 2% par an dès le 1er août 2022, date de la prochaine revalorisation.
Cette augmentation est la deuxième en un an : le taux du Livret A avait atteint 1% le 1er février 2022, doublant déjà sur fond d’inflation élevée. Le taux sera donc, au 1er août 2022, quatre fois plus élevé qu’un an auparavant.
Et ce n’est pas la seule revalorisation annoncée : le taux du Livret d’Épargne Populaire (LEP), également défiscalisé mais accessible uniquement sur conditions de ressources, va augmenter. Une hausse prévue par la loi, le LEP devant suivre l’évolution de l’inflation dans tous les cas, qui va le porter à 4,6% par an dès le 1er août 2022.
Les taux des livrets d’épargne restent inférieurs à l’inflation
Les annonces sont une bonne nouvelle pour les ménages qui disposent, sur leurs livrets A et LDDS, de centaines de milliards d’euros. L’encours total des deux livrets s’approche du montant historique des 500 milliards d’euros depuis la crise de la Covid-19 et la surépargne qu’elle a causé.
Néanmoins, les épargnants continuent de perdre de l’argent : le taux des livrets A, LDDS et même LEP restent inférieurs à l’inflation. Cela conduit à une perte de pouvoir d’achat : avec un taux d’intérêt de 2% et une inflation à 5%, le pouvoir d’achat baisse, en réalité, d’environ 3% par an bien que les sommes déposées sur les livrets augmentent.