Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France livre du matériel militaire à Kiev. Ce conflit a aussi mis en avant les faibles stocks de l’armée française en matière de munitions. Pour pallier ce manque, le pays rachète en masse.
Défense : la France rachète massivement des munitions
L’Hexagone relance ses commandes de munitions
Le choc du retour de la guerre sur le sol européen interroge les puissances du Vieux-Continent. Dans un rapport sénatorial, plusieurs élus pointent le manque de munitions du pays. En clair : en cas de conflit armé, la France pourrait se retrouver en manque d’obus, de grenades ou de cartouches. Lors d’une audition devant le Sénat, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, vient de faire le point sur l’achat de munitions par la France. Sans surprise, les commandes sont en hausse dès la fin de l’année 2022. Dans le même temps, la tendance va se poursuivre en 2023.
D’une part, la France commande plus d’obus de 155 mm. Ce sont ceux utilisés par les forces ukrainiennes dans le cadre du prêt de plusieurs canons Caesar français. Pour continuer à soutenir l’Ukraine, plus de 16.000 unités viennent d’être commandées. Mais de l’autre, le gouvernement entend remettre les stocks à flot. Ainsi, il a déjà passé commande pour des centaines de missiles notamment.
La nouvelle Loi de programmation militaire arrive
Pour cela, le fer de lance gouvernementale est la future loi de programmation militaire. Pour faire simple, il s’agit du budget alloué aux forces armées françaises sur une période donnée. Il sera là-aussi fortement en hausse. Pour le moment, l’important est avant tout de relocaliser une partie de la production des munitions sur le sol national. Ainsi, le géant Eurenco va rapatrier une usine pour produire de la poudre destinée à de gros calibres.
Dans le même temps, la France va dissocier les coûts des achats destinés à l’aide accordée à l’Ukraine et ceux pour ses achats personnels. Une façon, selon le ministre, d’améliorer la transparence des dépenses à venir au cours de l’année 2023.