Le gouvernement souhaite accélérer dans la modernisation et l’extension du réseau ferroviaire. Ce sont 100 milliards d’euros qui seront consacrés à ce chantier d’ici 2040, a promis la Première ministre, Élisabeth Borne.
Transport ferroviaire : le gouvernement promet 100 milliards d’euros d’ici 2040
Régénération et modernisation des infrastructures ferroviaires : 1,5 milliard d’euros de plus dès 2027
Si la France peut être fière de ses lignes à grande vitesse (LGV), le réseau ferré classique est vieillissant, ce qui entraîne des limitations de vitesse sur beaucoup de portions voire les fermetures des portions les plus à risque. Bien que le propriétaire du réseau ferré, SNCF Réseau, soit une société anonyme (et donc financièrement autonome, sur le papier), le gouvernement a décidé de subventionner encore plus fortement la modernisation des voies ferrées, au nom de la décarbonisation du transport. D’ici 2040, ce sont donc 100 milliards d’euros que le gouvernement entend consacrer aux différents chantiers de modernisation des infrastructures ferroviaires à travers la France.
Actuellement, l’État consacre 3 milliards d’euros par an à l’entretien et la modernisation des infrastructures ferroviaires. À compter de 2027, il mettra sur la table 1 milliard d'euros supplémentaires par an pour la régénération du réseau et 500 millions d'euros par an pour sa modernisation. « Pour nos concitoyens, moderniser le réseau, cela se traduira par davantage de trains, une meilleure ponctualité et des temps de parcours moins longs. […] C'est lorsque nos concitoyens pourront trouver un transport en commun régulier, facilement accessible et fiable qu'ils pourront réduire leur usage de la voiture », a déclaré Élisabeth Borne le vendredi 24 février 2023.
De nouvelles taxes pour financer la modernisation du réseau ferré
Alors, comment cette dépense sera-t-elle financée ? « Les recettes des autoroutes devraient pouvoir aider au développement du rail, du transport combiné, de l’intermodalité et du vélo plutôt qu’aller au seul financement des routes », a déclaré Élisabeth Borne. En d’autres mots, no doit s’attendre à une nouvelle taxe spécifique sur les concessionnaires autoroutiers. Et ce n’est pas tout. « Plusieurs concessions autoroutières arriveront à échéance à partir de 2031, ce sera l’occasion de repenser nos modèles », a poursuivi la Première ministre.
Interrogé par Le Figaro le lendemain, Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, a fait savoir que des taxes locales, touchant des particuliers, ne sont pas à exclure non plus. « Les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine nous ont dit qu'elles étaient prêtes à mettre en place quelques taxes lourdes ciblées », a-t-il déclaré, en mentionnant en particulier une hausse prochaine de la taxe de séjour dans ces régions afin de contribuer au financement de la LGV Bordeaux-Toulouse.