L’augmentation des salaires, ou plutôt leur stagnation, a été au centre du conflit social en 2022. Et en 2023, rebelote : la hausse des salaires se mêle aux revendications concernant le retrait de la réforme des retraites.
Salaires : le Medef prône des augmentations (inférieures à l’inflation)
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Modifié le 20 février 2023 à 12h13
5,9%En 2022, l'inflation a atteint 5,9% en France.
Le Medef semble avoir entendu en partie les salariés : désormais il estime nécessaire d’augmenter les salaires. Mais il ne faudra pas trop en espérer non plus…
Le patron du Medef estime qu’il faut augmenter les salaires
Après les demandes, restées quasiment sans réponse, du gouvernement sur les augmentations de salaires, le Medef a changé d’avis. Dimanche 19 février 2023, Geoffroy Roux de Bézieux, à la tête du syndicat des patrons, a jugé nécessaire une hausse des salaires en France. La raison ? L’inflation, qui reste élevée. Après avoir atteint 5,9% sur l’ensemble de l’année 2022 selon l’Insee, elle s’est établie à 6% sur un an en janvier 2023.
Invité du Grand Rendez-vous Europe 1, Cnews et Les Echos, le patron des patrons a été clair. « Je pense que les salaires augmenteront ». Mais pas question de demander aux patrons d’augmenter autant, voire plus, que l’inflation.
Si augmentations il y a, elles seront « pas très loin de l’inflation » pour les grandes entreprises en 2023. Quant aux salariés des TPE et PME, la hausse pourrait être « un peu en-dessous ».
Des augmentations, oui, mais pas pour tout le monde
Les salaires pourraient donc augmenter en 2023… si les patrons écoutent le Medef. Mais l’augmentation ne sera pas généralisée. Ce seront surtout les entreprises qui ont des difficultés pour recruter qui procéderont aux augmentations. Dans certains métiers, concède Geoffroy Roux de Bézieux, les salariés sont même maintenant en position de force face aux patrons. Le manque de main-d’oeuvre joue en leur faveur pour renégocier. « Pas dans tous les métiers ni toutes les géographies », estime-t-il toutefois.
Et certains salariés resteront bredouille. « Il y a des métiers pas assez payés parce que les marges des entreprises sont insuffisantes », juge le patron des patrons. Or, sans marge, pas d’augmentation.