C’est un article du site très europhile Euractiv.fr (source ici) qui revient sur cette information fracassante puisque le New York Times attaque en justice la Commission européenne au motif que l’institution n’a pas rendu public les textos échangés par sa présidente Ursula von der Leyen et le PDG du géant pharmaceutique Pfizer tout au long de la pandémie de Covid-19.
Cruella Von der Leyen et les SMS avec Pfizer
Et oui.
Ce ne sont pas les médias ni européens ni français qui auraient intenté une telle action.
Cela en dit d’ailleurs plus long que tous les discours sur la réalité de la démocratie en Europe et sur la transparence des institutions européennes.
Si je suis en lutte contre la Commission de Bruxelles, ce n’est pas parce que j’ai en moi un sentiment profondément anti-européen, mais parce que l’Europe telle qu’elle est conçue ne peut que nous mener à la négation des droits des peuples et à une immense corruption puisque la Commission Européenne, c’est LE lieu des arrangements entre amis, loin, très loin de contrepouvoirs démocratiques et judiciaires pourtant tellement nécessaires.
L’Union Européenne, c’est la création volontaire d’une immense lessiveuse au service de quelques puissants non élus et contre les peuples.
L’Europe de Bruxelles, en ce sens n’est plus synonyme de paix, ni de prospérité, et cela commence sacrément à se voir.
La requête du New York Times, le premier média à révéler l’affaire des SMS en avril 2021, a été déposée le 25 janvier, mais est seulement visible depuis lundi (13 février) sur le registre public de la Cour de justice des Communautés européennes.
Le SMS-Gate de Von der Leyen
« Elle concerne l’affaire dite « des SMS ». Pour rappel, des soupçons portent sur des textos échangés entre Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla à propos de la négociation d’un contrat de 1,8 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19.
Lorsque le journaliste Alexander Fanta, du site d’informations netzpolitik.org, a demandé l’accès à ces messages, la Commission lui a répondu qu’elle ne les avait pas « identifiés » et qu’elle ne les retrouvait plus.
Ces déclarations de la Commission ont donné lieu à une plainte de la médiatrice européenne Emily O’Reilly en janvier 2022, qui a rappelé l’exécutif européen à l’ordre et a exhorté la Commission à « effectuer une recherche plus approfondie des messages pertinents. »
La commissaire à la transparence Věra Jourová avait répondu que la recherche de SMS entre Mme von der Leyen et M. Bourla « n’avait donné aucun résultat ».
Conséquence : en juillet 2022, la médiatrice européenne avait sévèrement critiqué la Commission européenne et avait estimé que le manque de volonté de retrouver ces SMS était un signal d’alarme.
« Le traitement de cette demande d’accès à des documents laisse la regrettable impression d’une institution européenne qui n’est pas franche sur des questions d’intérêt public majeures », avait-elle ajouté.
Mais pour le vice-président de la Commission Margaritis Schinas, « personne ne peut négocier la complexité de ces contrats, par SMS ou seul. Il s’agissait d’une procédure très bien structurée entre les Etats membres et la Commission », avait-il déclaré le 26 octobre.
Il est évident, qu’il faut, dans ce genre de contrat, comme de décisions politiques induites avec le passe sanitaire européen, veiller, à minima à ce qu’il ne puisse pas y avoir de conflits d’intérêt, pas plus que corruption, dessous de table et pots de vin.
Il n’y a plus grand monde, aujourd’hui, capable d’exercer un contre-pouvoir à l’égard de la grosse commission de Bruxelles et de sa présidente von der Leyen et c’est bien tout le drame de ces institutions européennes qui sont devenues avec le temps profondément anti-démocratique pour notre plus grand malheur à tous.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !