Crowdfunding immobilier : la vérité est ailleurs !

Cependant, la réalité est tout autre. Retour sur ses vrais chiffres et sur l’analyse qu’on peut en faire pour déconstruire cette idée reçue.

Un coût du risque faible au regard du rendement

Le crowdfunding immobilier est très peu risqué et répond à un réel besoin. Analysons ce secteur. En 2021, les plateformes de financement participatif ont collecté près d’un milliard d’euros pour financer des promoteurs immobiliers ou marchands de biens - chiffre en hausse de +88% par rapport à l’année 2020. Les épargnants, quant à eux, ont reçu un rendement annuel moyen de 9,2% pour un placement de 21 mois en moyenne, selon le baromètre annuel publié conjointement par Fundimmo et Hello Crowdfunding. Si les promoteurs de toutes tailles, ainsi que les marchands de biens, acceptent de payer un tel rendement, c’est qu’ils capitalisent sur cet apport pour obtenir de la dette bancaire relativement peu chère. De ce fait, leur coût moyen du capital pour financer le démarrage ou la fin d’un programme est ainsi optimisé.

Pourquoi cette idée reçue ? Sans doute à cause des retards des chantiers relativement fréquents ce qui retarde le remboursement des sommes investies dans 6% des cas environ. Heureusement, les intérêts, eux, continuent de courir. Au final, le coût du risque depuis 5 ans est inférieur à 0,1% ce qui est extrêmement bas, comparé au rendement qui dépasse les 9% sur la période.

En légère baisse depuis 5 ans, le rendement proposé augmente en 2022 pour tenir compte de la remontée des taux et de l’inflation. On peut donc imaginer que la tendance se poursuivra dans un contexte de hausse du coût du crédit et des coûts de construction. Quant au volume de financement, il devrait progresser de 20% en 2022 et dépasser 1,2 milliard d’euros, la pierre gardant son caractère de valeur refuge.

Un encadrement nécessaire

En France, une quarantaine d’acteurs opèrent sur le marché. Ils sont encadrés par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui veille au bon déroulement de la place financière française. En 2022, une nouvelle règlementation impose aux acteurs de se mettre en conformité à l’échelle européenne.

Il est conseillé de choisir une plateforme signataire d’une charte de déontologie qui l’oblige à communiquer ses statistiques et qui sera régulièrement soumis à un audit du cabinet Mazars. Autre avantage des plateformes regroupées sous l’égide d’une certification : le partage d’un fichier de promoteurs peu scrupuleux permettant de limiter les fraudes !

En dehors de tout cela, il est impératif de s’assurer que la plateforme en question présente de nombreux projets, gage d’une expérience importante dans le secteur. Attention cependant, il n’y a pas encore de marché secondaire. Si vous investissez, il ne sera pas possible de récupérer votre capital avant le remboursement du programme. C’est donc un élément à ne pas négliger sur une période de deux ans en moyenne.

Comme on dit souvent « il ne faut jamais se fier à la première impression », il est très important de ne pas se faire influencer et d’analyser les choses. Quand on étudie bien le sujet, on peut se rendre compte que le crowdfunding immobilier est un placement qui bat tous les records. Court, accessible à tous et pas particulièrement risqué, il devrait se développer dans les années à venir !