Produits alimentaires : les ruptures de stock s’ajoutent aux prix élevés

Les consommateurs ont pu s'en rendre compte au moment de faire leurs courses : non seulement les prix de nombreux produits alimentaires ont fortement augmenté, mais encore certains d'entre eux ne sont tout simplement pas disponibles !

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Par Aurélien Delacroix Publié le 6 février 2023 à 12h48
Produits Alimentaires Ruptures Stock Ajoutent Prix Eleves
Produits alimentaires : les ruptures de stock s’ajoutent aux prix élevés - © Economie Matin
4,8 MILLIARDSLes ruptures de stock représentent un manque à gagner de 4,8 milliards par an pour la grande distribution.

C'est l'angoisse pour de nombreux consommateurs qui se rendent au supermarché pour faire le plein du frigo. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 12,6% en 2022, soit plus du double du niveau de l'inflation générale enregistrée l'an dernier (5,9%). Autre difficulté : certains de ces produits sont tout simplement introuvables ! Alors il est encore trop tôt pour parler de pénuries, mais ces ruptures de stock se multiplient et la situation ne devrait pas s'améliorer de si tôt. Le cabinet NielsenIQ repris par BFMTV indique ainsi que ces ruptures avaient en fin d'année dernière augmenté de 5,5% par rapport à fin 2021.

Des produits alimentaires plus difficiles à trouver

Cela représente une hausse d'1,4 point d'une année sur l'autre. Et en fonction des produits, les ruptures sont plus ou moins importantes : c'est le cas par exemple des eaux aromatisées et gazeuses, dont les ruptures ont explosé de 10 points sur l'année. L'approvisionnement en œufs accuse également des ruptures plus importantes (+9,7 points), les produits de l'alimentation animale également (+6,8 points), c'est aussi le cas pour la crème fraiche (+5,4 points). Le cabinet estime que le manque à gagner représente 4,8 milliards d'euros par an.

Des ruptures de stock qui vont se multiplier

Pour plusieurs de ces produits, les ruptures vont se poursuivre : ce sera le cas pour les œufs et la volaille. Les élevages ont été durement touchés par la grippe aviaire, et il faut près d'un an pour relancer un élevage. La production des pommes de terre a reculé l'an dernier à cause de la sécheresse, et il est à craindre que de tels épisodes se renouvèleront. L'approvisionnement en riz, qui provient surtout d'Inde et du Pakistan, a également souffert d'aléas climatiques. Tous les secteurs font aussi l'objet des mêmes problématiques de logistique et de recrutement.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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