Le géant californien Apple révèle une chute du chiffre d’affaires et des bénéfices, due à l’appréciation du dollar, à la pandémie en Chine et au pouvoir d’achat en baisse au niveau mondial.
Apple chute, une première depuis la pandémie
Chute du chiffre d’affaires et des bénéfices d’Apple
Le groupe Apple subit pour la première fois depuis la pandémie un ralentissement de son activité. Un recul expliqué par trois facteurs : l’appréciation du dollar, la crise du pouvoir d’achat et les blocages de production en Chine. Cette chute se chiffre à 5% du chiffre d’affaires et à 13% des profits trimestriels. Les prévisions ne sont donc pas atteintes, une première depuis 7 ans pour le géant californien.
L’appréciation du dollar est une des conséquences du marché sur lequel est engagé Apple : le marché international. Puisque la multinationale vend une grande part de ses produits hors des États-Unis, ses profits sont immédiatement réduits à la conversion des devises. Cette problématique touche toutes les grandes entreprises américaines, mais dans une moindre mesure.
C’est par exemple le cas des profits de Google qui plongent de 34% pour un chiffre d’affaires stable. Amazon n’enregistre quasiment pas de bénéfices nets de son côté, avec un chiffre d’affaires en hausse de 8,6%.
Crise économique et baisse de production des iPhone
La baisse du pouvoir d’achat se mesure au niveau mondial. La croissance est freinée sur l’ensemble de la planète, limitant le pouvoir d’achat de nombreux consommateurs potentiels. Pourtant, les inconditionnels acheteurs des produits Apple ont la réputation de faire l’effort économique nécessaire à l’achat d’un iPhone ou d’un MacBook. Mais cette fidélité semble avoir pris un coup en raison de la crise économique. Les chiffres de vente sont en deçà des anticipations.
La continuité de la pandémie en Chine et les restrictions qui les accompagnent sont aussi un poids dans le bilan annuel de la société. Les usines chinoises ont connu une forte baisse de productivité, mettant en retard l’agenda de production, notamment des derniers modèles, les iPhone 14 Pro et 14 Pro Max. C’est sur les derniers produits qu’Apple réalise habituellement les plus grosses marges. C’est ce qui permet à Tim Cook, PDG d’Apple, d’avancer que « sans les problèmes de production, nous aurions connu une croissance des ventes d'iPhone ».