Catastrophes naturelles : 10 milliards d’euros de dommages en France en 2022

La facture des dommages causés par les catastrophes naturelles payés par les assurances

France assureurs livre son rapport annuel et dévoile le coût des dommages provoqués par les catastrophes naturelles en France pour l’année 2022. Le montant total s’élève à 10 milliards d’euros, un montant record depuis 23 ans, en 1999. Les causes d’une telle facture sont multiples, entre incendies, sècheresse et inondations. La présidente de la Fédération française de l’assurance, Florence Lustman, qualifie sur Europe 1 l’année 2022 comme « véritablement l’annus horribilis ».

Les 10 milliards d’euros couvrent plusieurs sortes de dégâts. Ainsi 6,4 milliards sont consacrés aux épisodes de grêle et de tempêtes des mois de mai à juillet 2022. Un tel montant couvre en réalité les dommages au secteur agricole, notamment les vignobles et les exploitants d’arbres fruitiers.

2,5 milliards forment l’enveloppe dépensée en réparation des effets de la sécheresse dans l’immobilier.54% des maisons en France sont en effet situées en zones d’exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des sols argileux. Entre temps chaud et temps humides, les poches d’argiles changent de volume, créant ainsi des fissures et des dégâts aux maisons concernées.

Le dérèglement climatique et ses effets entrainant des dépenses exceptionnelles.

Viennent ensuite les incendies et les feux de forêts. Ceux-ci ont marqué l’été 2022 avec une multiplication historique du nombre de foyers d’incendies. Ils auront coûté aux assureurs un total de 3,5 milliards d’euros en moyenne. Il s’agit de couverture de dégâts matériels causés par le feu, que ce soit à des habitations ou à des terrains entiers. Le nombre annuel d’incendies est en nette hausse par rapport à la période de 2017 à 2021.

Les catastrophes naturelles en France empirent chaque année, exposant toujours plus la réalité du dérèglement climatique. Entre tempêtes exceptionnelles, conditions météorologiques difficiles, phénomènes inattendus, rien ne semble s’améliorer. Ces dépenses exceptionnelles pourraient bien impliquer une augmentation des cotisations aux assurances. Le montant de 10 milliards ne prend pas en compte la dépense de l’État dans la lutte contre les catastrophes naturelles, que ce soit en aides ou en salaires de pompiers par exemple, payés d’une façon ou d’une autre par le contribuable. Et la situation en France est loin d'être aussi dramatique que dans d'autres régions du monde.