Véritable manne financière pour l’État, qui récolte une partie des sommes liées aux contraventions, les radars continuent de se multiplier en France. 2023, qui signe par ailleurs les 20 ans du premier radar installé dans le pays, ne va pas faire exception. Et il ne faudra pas oublier de surveiller les voitures-radar banalisées.
Radars : il y en aura (beaucoup) plus en France en 2023
De plus en plus de radars sur les routes de France
Les automobilistes n’auront guère le choix : il faudra lever le pied et respecter les règles du Code de la route. Car les amendes vont, autrement, se multiplier : le nombre de radars en France va augmenter en 2023. Il y en aura de plus en plus de vrais (ceux qui flashent)… mais aussi de faux. Et les distinguer ne sera pas chose aisée.
Les anciens radars vont être un peu moins présents : 300 anciennes cabines vont être supprimées, et remplacées. Mais le gouvernement compte également augmenter le nombre de faux radars jusqu'à 1.000 (essentiellement des radars tourelles leurres). Et ajouter une centaine de dispositifs double-face : ils comptent pour deux, étant capables de flasher dans les deux sens de circulation.
Ce n’est pas terminé : 200 radars urbains d’un nouveau genre sont annoncés. Ils devraient être installés à la place des radars de feux rouges, entre autres, car ils sont beaucoup plus discrets.
Vers le milliard d’euros de recettes pour l’État ?
Le gouvernement espère qu’à fin 2023, pas moins de 4.600 radars automatiques soient déployés dans l’Hexagone. Un nombre en hausse de 200 par rapport à 2021… et qui sera épaulé par les voitures-radars. Elles se généraliseront en 2023, avec la mise en circulation de 400 voitures de plus. Notamment dans les régions qui ne les utilisaient pas encore. Occitanie, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont ciblées.
L’augmentation des amendes distribuées devrait faire le bonheur du gouvernement. La Cour des Comptes, en octobre 2022, prévoyait que les recettes allaient franchir en 2023 la barre du milliard d’euros. La question qui reste en suspens est la suivante : 2023 va-t-elle être un record ? Le montant total des amendes a atteint un pic en 2017, à 1,013 milliard.
Qui touche l’argent des radars ?
Les sommes ne seront toutefois pas pour le gouvernement, rappelle le site de la Sécurité routière. Seulement 11,5% des recettes annuelles sont réservées au « désendettement de l’Etat ». Soit 99 millions d’euros en 2021 (sur les 859 millions d’euros d’amendes dressés par les radars automatiques).
Le reste est divisé entre :
- l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFIT France) – 273 millions d’euros en 2021 ;
- les collectivités territoriales – 145 millions d’euros ;
- la Délégation à la sécurité routière (DSR) – 316 millions d’euros ;
- et le fonds de modernisation pour l’investissement en santé (FMIS) (anciennement fonds de modernisation des établissements de santé publics et privés – FMESPP) – 26 millions d’euros.