La prescription médicale du médecin généraliste ne sera bientôt plus nécessaire pour aller consulter un infirmier ou un kinésithérapeute.
Fin de la prescription du médecin pour aller voir un infirmier ou un kiné
Plus de passage obligatoire par le généraliste pour obtenir une prescription de rendez-vous médical
La prescription du médecin pour aller consulter un infirmier en pratique avancée, un masseur-kinésithérapeute ou un orthophoniste ne sera bientôt plus nécessaire. En effet, un nouveau texte de loi, adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale jeudi 19 janvier 2023, prévoit de supprimer le passage préalable par le généraliste avant une visite à ces trois catégories de professionnels de santé.
Le texte a été présenté par le député Renaissance, par ailleurs médecin rhumatologue. Il a toutefois suscité des discussions importantes avant son adoption unanime. Les députés Les Républicains craignent notamment la diminution de l’importance d’un généraliste dans le parcours de soins des patients. Le texte a pour but de d’apporter une « amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé ».
Infirmiers, kinésithérapeutes et orthophonistes pourront prescrire eux-mêmes
La loi prévoit tout de même des conditions strictes qui encadrent cette nouvelle possibilité de consultation sans prescription. Le texte ne prévoit pas de laisser l’accès libre non plus aux soignants. Ils devront, pour bénéficier de cette avancée, exercer dans des structures de soins coordonnées. Cette disposition imite donc la situation déjà commune aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), aux maisons de santé pluri-professionnelles, aux centres de santé ainsi qu’aux établissements de santé et médico-sociaux et aux équipes de soins primaires.
Dans un contexte de diminution du nombre de médecins généralistes, d’expansion des déserts médicaux et de délais d’attente importants avant l’obtention d’un rendez-vous médical, cette nouvelle mesure nationale vient faciliter la consultation pour tous les patients et permettre à ces professionnels de prescrire les médicaments qui relèvent de leur prérogative. Par ailleurs, la même loi prévoit un amendement autorisant les infirmiers à prendre en charge une plaie, à la condition d’une formation spécialisée et sous la coordination d’un médecin.