À l’Assemblée Nationale, les députés viennent de voter en première lecture le texte modifiant le rapport de force dans la grande distribution. Depuis plusieurs semaines, les puissants patrons des supermarchés tentent de faire capoter le projet de loi.
Grande distribution : les députés adoptent la proposition de loi qui agace les supermarchés
La grande distribution fait grise mine
Les géants de la grande distribution viennent de perdre la première manche. Après 10 jours d’affrontement médiatique, les députés adoptent en première lecture le projet de loi modifiant le rapport de force dans le secteur. Ainsi, le texte vient d’être adopté avec 111 voix pour et 37 contre. Il prévoit, entre autre, de baisser le pouvoir des supermarchés lors des périodes de négociation des prix. Chaque année, les acteurs du secteur et les producteurs s’entendent pour fixer le prix des denrées alimentaires.
Problème : selon les députés, le rapport de force est inégal. La grande distribution est trop avantagée. Ainsi, le texte prévoit d’inverser les choses. Actuellement, si les négociations échouent, le contrat continu. En clair : en cas de forte inflation, le producteur est perdant car il vend au même prix sa marchandise qui coûte plus cher à produire. Le projet de loi prévoit de contraindre le supermarché à accepter les tarifs et les conditions du vendeur s’il souhaite continuer à être livré.
Un risque d’inflation selon les supermarchés
Au cours des débats, les députés viennent d’ajouter une période de transition d’un mois avec un médiateur pour trouver un compromis avant d’en arriver là. Qu’importe, la grande distribution s’oppose à ce texte. En particulier, le puissant patron de Leclerc, Michel-Édouard Leclerc. Il fait peser un risque d’explosion des produits alimentaires si le texte va à son terme.
Les supermarchés n’auront pas le choix de répercuter les prix du producteur sur les clients. Plusieurs députés dénoncent des pressions de la part de la grande distribution. Hasard ou pas, en l’état actuel des choses, le texte prévoit une expérimentation du dispositif pendant deux ans. Désormais, les sénateurs vont plancher sur le sujet.