Les étudiants doivent faire face à une hausse importante du coût de la vie, entre le logement, l'alimentation, les transports, l'énergie… Une augmentation qui approche les 430 € sur une année.
Dans un mois, les étudiants feront leur rentrée et cette année ce sera synonyme de hausse du coût de la vie. D'après l'Unef, elle sera significative : l'organisation étudiante évalue l'augmentation à 6,47% sur un an, ce qui représente des dépenses de 428 euros supplémentaires. L'organisation pointe en particulier les dépenses pour le logement et pour le loyer, qui progressent de 1,37% soit une moyenne de 563,40 € par mois. Cela s'explique que la forte demande liée au retour en présentiel total dans les établissements, ainsi que par l'augmentation importante du nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur qui connait « une mise en tension importante ».
Loyer et alimentation en hausse
La hausse des prix des produits alimentaires touche aussi les étudiants de plein fouet. Le budget nourriture a augmenté de 145,54 € en un an, relève l'Unef. « Il devient donc de plus en plus compliqué pour un étudiant de se nourrir correctement », déplore l'organisation. L'abandon du repas à 1 € pour tous, qui avait été la norme dans les Crous durant la crise sanitaire, est notamment pointé du doigt. Désormais, seuls les boursiers peuvent y prétendre, ce qui met de côté 73% des étudiants non boursiers qui n'y ont pas accès.
Inégalités entre les hommes et les femmes
Les bourses ont bien augmenté de 4%, mais cette revalorisation est bien en-dessous du taux d'inflation. Par ailleurs, « les aides ponctuelles de 150 euros illustrent le décalage entre l’action du gouvernement et les besoins réels des étudiants », selon l'Unef. Les femmes sont particulièrement touchées par la hausse du coût de la vie, entre l'achat de produits hygiéniques menstruels et les dépenses médicales spécifiques. « Les inégalités persistent », accuse l'organisation.