Il ne fait aucun doute que l’Hiver 2022-2023, sur le front de l’énergie, sera compliqué en France comme ailleurs en Europe. Baisse de la production nucléaire, guerre en Ukraine, tensions généralisées sur le réseau… le risque de coupures d’électricité est réel. Le gouvernement espère donc que tout le monde mettra la main à la patte pour les éviter le plus possible.
Une « météo de l’énergie » et des alertes en cas de pic de consommation
Les entreprises ont déjà annoncé des mesures pour limiter leur consommation énergétique durant la période hivernale 2022-2023. Des mesures simples qui auraient pu être mises en place depuis longtemps pour lutter contre le réchauffement climatique, mais qui n’auront été adoptées qu’à cause du risque de coupure et d’explosion de la facture.
Mais les ménages aussi peuvent contribuer. Si « couper le wifi », comme l’a demandé le gouvernement, n’aura strictement aucun effet sur la consommation de la France, reporter une lessive ou baisser le chauffage peut effectivement aider. Surtout lors des pics de consommation attendus par RTE.
Or, il reste la question, pour les particuliers, de savoir quand ces pics sont craints. Pour ce faire, il y a la « météo de l’énergie » d’Ecowatt, un service gratuit de RTE.
Une alerte mail et SMS envoyée par Ecowatt
L’espoir de RTE, et du gouvernement, est que grâce à quelques gestes de la part des ménages il sera possible d’éviter les coupures d’électricité. La situation n’est d’ailleurs que temporaire puisque la production nucléaire est au plus bas au plus mauvais moment, mais qu’elle remontera dès que les réacteurs seront relancés. Ainsi, il y a de fortes chances que ces craintes de pénuries ne soient pas d’actualité en 2023.
En attendant, les ménages peuvent s’inscrire sur Ecowatt. Ce dernier va leur envoyer, via mail et via SMS, une alerte dès lors que RTE craint un pic de consommation et donc des coupures. En avril 2022, ce service aura permis de réduire, entre particuliers et entreprises, de 800 Mégawatts la consommation au moment du pic du 4 avril, et ce alors que l’alerte n’était que « orange », soit le niveau 3 sur 4.
Le service fonctionne, de fait, et devient stratégique cette année 2022. Mais il reste purement facultatif et, surtout, sur la base du volontariat.