Les factures de gaz des ménages français ont augmenté de 15% le 1er janvier 2023. L’effet du nouveau bouclier tarifaire imposé par le gouvernement, mais moins protecteur. Dans le même temps, sur le marché de gros, le prix du gaz s’écroule et retombe à des niveaux inédits depuis le troisième trimestre 2021.
Le prix du gaz au plus bas depuis septembre 2021
55,45 euros le MWh de gaz : du jamais vu depuis septembre 2021
La clôture de la Bourse d’Amsterdam, marché de référence pour le gaz en Europe, pourrait être une bonne nouvelle pour les ménages. Sur le TTF, le prix du MégaWattHeure est tombé à 55,45 euros lundi 16 janvier 2023. Un prix en recul de 14,44% sur la séance.
Une baisse considérable qui confirme une détente sur les marchés. Sur un mois, le prix a été divisé par deux : le 19 décembre 2022, il fallait encore débourser 110 euros pour 1 MWh de gaz. Le prix a même été divisé par trois sur six mois.
Avec un prix affiché à 55,45 euros le MWh, le prix du gaz à Amsterdam retombe à des niveaux plus connus depuis septembre 2021, soit bien avant le début de la guerre en Ukraine. Le prix du gaz comme celui de l’électricité étaient alors en hausse du fait de la reprise de l’activité économique mondiale qui tirait la demande vers le haut.
Pas de baisse sur les factures des ménages
Contrairement aux prix du pétrole, qui ont un impact direct sur les prix d’essence et diesel à la pompe, la baisse du prix du gaz n’aura pas cet effet. Pas aussi rapidement, du moins.
Les prix du gaz resteront bloqués toute l’année 2023, a par ailleurs annoncé le gouvernement, confirmant que le bouclier tarifaire restera en vigueur. Il faudrait une nouvelle décision de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) pour que le bouclier tarifaire change. De toute manière, à 55 euros le MWh, le prix du gaz reste 2,5 fois supérieur au prix de 2019, proche des 20 euros.
Mais malgré une absence de baisse des prix sur les factures des ménages, la baisse sur les marchés est une bonne nouvelle à long terme. La période de grand froid attendue comme chaque année en février 2023 va faire office de test. L’absence des livraisons de gaz russe vont-elles pouvoir être compensées ?